La réformation des moeurs |
Pens. XXIII, 44, édit. HAVET. |
moeurs |
La science des choses extérieures ne me consolera pas de l'ignorance de la morale au temps d'affliction ; mais la science des moeurs me consolera toujours de l'ignorance des sciences extérieures |
ib. VI, 41 |
moeurs |
L'Église fera une assemblée d'hommes dont les moeurs extérieures soient si pures, qu'elles confondent les moeurs des païens |
Pens. XXIV, 62 |
moeurs |
La corruption de la raison paraît par tant de différentes et extravagantes moeurs |
Pens. XXV, 90 |
moeurs |
Cette maxime, la plus générale de toutes celles qui sont parmi les hommes, que chacun suive les moeurs de son pays |
ib. III, 8 |
moeurs |
Le mohatra est quand un homme qui a affaire de vingt pistoles, achète d'un marchand des étoffes pour trente pistoles, payables dans un an, et les lui revend à l'heure même pour vingt pistoles comptant |
Prov. VIII |
mohatra |
Il est injuste qu'on s'attache à moi.... car je ne suis la fin de personne |
Pens. XXIV, 39 ter, éd. HAVET. |
moi |
Ils [certains auteurs] sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue, et toujours un chez moi à la bouche |
Pens. XXIV, 68, éd. HAVET. |
moi |
Le moi est haïssable ; vous, Miton, le couvrez, vous ne l'ôtez pas pour cela ; vous êtes donc toujours haïssable |
Pens. VI, 20, éd. HAVET. |
moi |
Le moi a deux qualités : il est injuste en soi, en ce qu'il se fait centre de tout : il est incommode aux autres, en ce qu'il les veut asservir ; car chaque moi est l'ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres |
ib. |
moi |
La nature de l'amour-propre et de ce moi humain est de ne considérer que soi |
ib. II, 8 |
moi |
La piété chrétienne anéantit le moi humain ; la civilisation le cache et le supprime |
ib. dans COUSIN |
moi |
Le moi consiste dans ma pensée ; donc moi qui pense n'aurais point été si ma mère eût été tuée avant que je fusse animé |
Pens. I, 11 |
moi |
Ils ont jugé plus à propos et plus facile de censurer que de repartir, parce qu'il leur est bien plus facile de trouver des moines que des raisons |
Prov. III |
moine |
On dépeuplerait un État en moins de rien, si on en tuait tous les médisants |
Prov. VII |
moins |
Le respect que l'on porte à l'antiquité est aujourd'hui à tel point, dans les matières où il doit avoir moins de force, que l'on se fait des oracles de toutes ses pensées, et des mystères même de ses obscurités |
Traité sur le vide, Préf. |
moins |
Les femmes, qui font la moitié du monde |
Prov. II |
moitié |
Les propositions moliniennes qu'ils vous objectent, vous les avouez, mais vous dites que ce ne sont pas des hérésies |
Prov. Lett. au P. Annat. |
molinien, ienne |
Les molinistes sont gens qui connaissent la vérité, mais qui ne la soutiennent qu'autant que leur intérêt s'y rencontre, mais hors de là ils l'abandonnent |
Pens. XXV, 123 |
moliniste |
Me laisser [dit le sceptique] mollement conduire à la mort, dans l'incertitude de l'éternité de ma condition future |
Pensées, t. I, p. 299, éd. LAHURE. |
mollement |
Certains auteurs, parlant de leurs ouvrages, disent : mon livre, mon commentaire, mon histoire ; ils sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue |
Pens. XXIV, 68, éd. HAVET. |
mon [1] |
Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature ; nulle idée n'en approche |
Pens. I, 1, édit. HAVET. |
monde [1] |
....Tellement que qui en saura les principes [de la religion] puisse rendre raison et de toute la nature de l'homme en particulier, et de toute la conduite du monde en général |
ib. XI, 10 |
monde [1] |
Qui n'admirera que notre corps, qui tantôt n'était pas perceptible dans l'univers, imperceptible lui-même dans le sein du tout, soit à présent un colosse, un monde, ou plutôt un tout, à l'égard du néant où l'on ne peut arriver ? |
Pens. I, 1 |
monde [1] |
Sur quoi fondera-t-il [l'homme] l'économie du monde qu'il veut gouverner ? sera-ce sur le caprice de chaque particulier ? quelle confusion ! sera-ce sur la justice ? il l'ignore |
Pens. III, 8, édit. HAVET |
monde [1] |
La mort délivre l'âme... de la concupiscence des membres, sans laquelle les saints ne viennent point dans ce monde |
Lettres sur la mort de son père |
monde [1] |
Cela est donc venu au monde depuis votre société |
Prov. V |
monde [1] |
Dès le moment que nous entrons dans l'Église, qui est le monde des fidèles et particulièrement des élus |
Lett. sur la mort de son père |
monde [1] |
Avant lui [Jésus-Christ], le monde vivait dans une fausse paix |
Pens. XXIV, 62 |
monde [1] |
À quoi pense le monde ?.... à danser, à jouer du luth, à chanter, à faire des vers, à courir la bague.... sans penser à ce que c'est.... qu'être homme |
Pens. XXIV, 53 |
monde [1] |
Le monde juge bien des choses ; car il est dans l'ignorance naturelle qui est le vrai siége de l'homme |
ib. III, 18 |
monde [1] |
Le peuple et les habiles composent le tiers du monde |
Pens. III, 18 |
monde [1] |
Seigneur, prenez mes affections que le monde avait volées |
Prière pour le bon usage des malad. |
monde [1] |
Le monde que je sais avoir été véritablement le meurtrier de celui que je reconnais pour mon Dieu et mon père, qui s'est livré pour mon propre salut |
ib. |
monde [1] |
Il fallait autrefois sortir du monde pour être reçu dans l'Église, au lieu qu'on entre aujourd'hui dans l'Église en même temps que dans le monde ; on connaissait alors par ce procédé une distinction essentielle du monde d'avec l'Église ; on les considérait comme deux contraires, comme deux ennemis irréconciliables.... |
Compar. des chrét. des premiers temps, etc. |
monde [1] |
Et aussi les deux mondes : la création d'un nouveau ciel et nouvelle terre ; nouvelle vie, nouvelle mort |
Pens. XXIV, 12 |
monde [1] |
Le plaisir, qui est la monnaie pour laquelle nous donnons tout ce qu'on veut |
Pens. VII, 30, éd. HAVET. |
monnaie |
S'il [l'homme] se vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il est un monstre incompréhensible |
Pens. VIII, 14, édit. HAVET. |
monstre [1] |
Cette négligence [des indifférents en matière de religion].... est un monstre pour moi |
Pens. IX, 1 |
monstre [1] |
L'orgueil contre-pèse et emporte toutes les misères ; voilà un étrange monstre et un égarement bien visible |
ib. XXIV, 10 bis. |
monstre [1] |