Sera-ce les philosophes qui nous proposent pour tout bien les biens qui sont en nous ? est-ce-là le vrai bien ? ont-ils trouvé le remède à nos maux ? |
Pens. XII, 1, éd. HAVET. |
mal, ale |
Qu'il y a un Dieu, qu'on est obligé de l'aimer, que notre vraie félicité est d'être en lui, et notre unique mal est d'être séparé de lui |
ib. |
mal, ale |
N'appelons mal que ce qui rend la victime de Dieu victime du diable |
Lett. sur la mort de son père |
mal, ale |
Le mal est aisé, il y en a une infinité ; le bien presque unique ; mais un certain genre de mal est aussi difficile à trouver que ce qu'on appelle bien ; et souvent on fait passer pour bien à cette marque ce mal particulier |
Pens. VI, 61, éd. HAVET. |
mal, ale |
Nous n'avons ni vrai ni bien qu'en partie, et mêlé de mal et de faux |
ib. VI, 60, éd. HAVET. |
mal, ale |
Le plus grand des maux est les guerres civiles ; elles sont sûres, si on veut récompenser les mérites ; car tous diront qu'ils méritent ; le mal à craindre d'un sot qui succède par droit de naissance, n'est ni si grand, ni si sûr |
ib. V, 3, éd. HAVET. |
mal, ale |
Tant de gens qui ne vous ont point fait de mal |
Prov. XVI |
mal, ale |
On ne doit pas faire le moindre mal pour faire réussir le plus grand bien |
Prov. 11 |
mal, ale |
On se corrige quelquefois mieux par la vue du mal que par l'exemple du bien |
Lett. à Mlle de Roannez, 7 |
mal, ale |
Quel mal y a-t-il d'aller dans un champ et de s'y promener en attendant un homme ? |
Prov. 7 |
mal, ale |
Considérez les maux que je souffre et qui me menacent ; voyez d'un oeil de miséricorde les plaies que votre main m'a faites, Ô mon Sauveur, qui avez aimé vos souffrances en la mort |
Prière pour le bon usage des maladies, 10 |
mal, ale |
Faites-moi bien connaître que les maux du corps ne sont autre chose que la punition et la figure tout ensemble des maux de l'âme |
ib. 7 |
mal, ale |
Quand on se porte bien, on admire comment on pourrait faire si on était malade ; quand on l'est, on prend médecine gaiement ; le mal y résout |
Pens. VI, 16, éd. HAVET. |
mal, ale |
Pour modérer leur folie au moins mal qu'il se pouvait |
Pens. VI, 52, édit. HAVET. |
mal, ale |
Ceux qui sont mal dans leurs affaires |
Prov. VIII |
mal, ale |
Vous voilà bien mal en preuves |
Prov. XVI |
mal, ale |
Les figures de l'Évangile pour l'état de l'âme malade sont des corps malades |
Pens. XXV, 189, éd. HAVET. |
malade |
Prière pour demander à Dieu le bon usage des maladies |
Opuscule |
maladie |
La maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir |
Pensées, VII, 17, éd. HAVET. |
maladie |
Comme je ne pensais pas être dans cette maladie [trop grande confiance en son jugement], je m'opposais au remède qu'il me présentait |
Entret. avec M. de Saci. |
maladie |
Afin que personne ne soit malcontent |
Prov. XII |
malcontent, ente |
Je demande de n'être pas abandonné aux douleurs de la nature sans les consolations de votre esprit [ô Seigneur] ; car c'est la malédiction des Juifs et des païens |
Prière pour le bon us. des mal. X |
malédiction |
L'Eglise, hors laquelle il n'y a que malédiction |
Lett. à Mlle de Roannez, 5 |
malédiction |
Rien n'accuse davantage une extrême faiblesse d'esprit que de ne pas connaître quel est le malheur d'un homme sans Dieu |
Pens. IX, 1, éd. HAVET. |
malheur |
Le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près |
ib. IV, 2 |
malheur |
J'ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre |
ib. |
malheur |
Tant il [Arnauld] porte de malheur aux opinions qu'il embrasse ! |
Prov. III |
malheur |
Que je vous connais bien, mon père, et que j'ai de douleur de voir que Dieu vous abandonne, jusqu'à vous faire réussir si heureusement dans une conduite si malheureuse ! |
Prov. XVII |
malheureux, euse |
Plaindre les malheureux n'est pas contre la concupiscence ; au contraire, on est bien aise d'avoir à rendre ce témoignage d'amitié, et à s'attirer la réputation de tendresse sans rien donner |
Pens. VI, 34, éd. HAVET. |
malheureux, euse |
Les malheureux, qui m'ont obligé de parler du fond de la religion ! |
Pens. XXIV, 83, édit. HAVET. |
malheureux, euse |
Ce malheureux, étant interrogé, avoua qu'il avait pris quelques plats d'étain à vos pères |
Prov. VI |
malheureux, euse |
Nous faire plaindre l'aveuglement de ceux qui apportent la seule autorité pour preuve dans les matières physiques au lieu du raisonnement et des expériences, et nous donner de l'horreur pour la malice des autres, qui emploient le raisonnement seul dans la théologie, au lieu de l'autorité de l'Écriture et des Pères |
Fragm. d'un traité de vide. |
malice |
On verra, par cette réponse, et notre innocence et la malice de ceux qui nous ont imputé des impiétés dont ils sont les uniques inventeurs |
Prov. XVII |
malice |
Vous abusez malicieusement de quelques paroles ambiguës d'une de ses lettres, qui, étant capables d'un bon sens, doivent être prises en bonne part, selon l'esprit de l'Église, et ne peuvent être prises autrement que selon l'esprit de votre société |
Prov. XVI |
malicieusement |
La malignité qui est cachée et empreinte dans le coeur de l'homme |
Pens. XXV, 144, éd. HAVET. |
malignité |
Quand la malignité a la raison de son côté, elle devient fière, et étale la raison en tout son lustre |
ib. VI, 12 |
malignité |
Épigrammes de Martial : l'homme aime la malignité ; mais ce n'est pas contre les borgnes ou les malheureux, mais contre les heureux superbes |
Pens. VI, 53, éd. HAVET. |
malignité |
Les malingres sont gens qui connaissent la vérité, mais qui ne la soutiennent qu'autant que leur intérêt s'y rencontre |
dans COUSIN |
malingre |
En vérité, mes pères, vous voilà malmenés, et jamais homme n'a été mieux justifié |
Prov. X |
malmené, ée |
Puissance des mouches : elles mangent notre corps |
Pensées, XXV, 120, édition HAVET. |
manger [1] |