Ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du coeur sont bien heureux et bien légitimement persuadés |
Pens. VIII, 6 |
sentiment |
La raison agit avec lenteur.... le sentiment n'agit pas ainsi, il agit en un instant, et toujours est prêt à agir |
ib. XXIV, 52 |
sentiment |
Comme on se gâte l'esprit, on se gâte aussi le sentiment ; on se forme l'esprit et le sentiment par les conversations ; on se gâte l'esprit et le sentiment par les conversations |
Pens. VII, 16 |
sentiment |
Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment ; mais la fantaisie est semblable et contraire au sentiment, de sorte qu'on ne peut distinguer entre ces contraires ; l'un dit que mon sentiment est fantaisie, l'autre que sa fantaisie est sentiment |
ib. VII, 4 |
sentiment |
Il était lui-même dans ce sentiment |
Prov. I |
sentiment |
Je vous pardonne d'avoir cru qu'Aristote ait été de ce sentiment |
ib. IV |
sentiment |
Nous ne sentons ni l'extrême chaud, ni l'extrême froid |
Pens. I, I, édit. HAVET |
sentir |
Rien n'est si insupportable à l'homme que d'être dans un plein repos, sans passion.... il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide |
Pens. XXV, 26, éd. HAVET. |
sentir |
Les principes se sentent, les propositions se concluent, et le tout avec certitude, quoique par différentes voies |
Pens. VIII, 6, édit. HAVET. |
sentir |
Comme Jésus-Christ a souffert durant sa vie mortelle, est mort à cette vie mortelle, est ressuscité d'une nouvelle vie, est monté au ciel, et sied à la droite du Père, ainsi le corps et l'âme doivent souffrir, mourir, ressusciter, monter au ciel et seoir à la dextre |
Lett. sur la mort de son père |
seoir [1] |
Mon Dieu, me quitterez-vous ? que je n'en sois pas séparé éternellement ! |
Amulette. |
séparé, ée |
Ce sont deux questions fort séparées |
Prov. XI |
séparé, ée |
Il était juste de la haïr [la mort], quand elle séparait une âme sainte d'un corps saint ; mais il est juste de l'aimer, quand elle sépare une âme sainte d'un corps impur |
Lett. sur la mort de son père. |
séparer |
Jésus-Christ : je m'en suis séparé, je l'ai fui, renoncé, crucifié |
Amulette. |
séparer |
En la septantième semaine de Daniel |
Proph. 18, éd. FAUGÈRE. |
septantième |
Le Grand Seigneur.... dans son superbe sérail |
Pens. III, 3, édit. HAVET. |
sérail |
Voici les premiers traits de la morale de ces bons pères jésuites, de ces hommes éminents en doctrine et en sagesse, qui sont tous conduits par la sagesse divine qui est plus assurée que toute la philosophie ; vous pensez peut-être que je raille ; je le dis sérieusement, ou plutôt ce sont eux-mêmes qui le disent dans leur livre intitulé Imago primi saeculi |
Prov. V |
sérieusement |
Voilà comme il me parla, et avec beaucoup de douleur ; car il s'afflige sérieusement de tous ces désordres |
Prov. V |
sérieusement |
Ceux qui.... font de cette recherche [si l'âme est immortelle] leur principale et leur plus sérieuse occupation |
Pens. IX, 9, éd. HAVET. |
sérieux, euse |
Il y a beaucoup de gens qui entendent le sermon de la même manière qu'ils entendent vêpres |
Pens. VII, 36, édit. HAVET |
sermon |
Sans mentir, Dieu est bien abandonné ; il me semble que c'est un temps où le service qu'on lui rend lui est bien agréable |
Lett. à Mlle de Roannez, 5 |
service |
Au lieu que les rois ont une obligation insigne à ceux qui demeurent dans leur obéissance, il arrive au contraire que ceux qui subsistent dans le service de Dieu lui sont eux-mêmes redevables infiniment |
ib. |
service |
Il n'y a que deux sortes de personnes qu'on puisse appeler raisonnables : ou ceux qui servent Dieu de tout leur coeur, parce qu'ils le connaissent ; ou ceux qui le cherchent de tout leur coeur, parce qu'ils ne le connaissent pas |
Pens. IX, 1, édit. HAVET. |
servir |
Si l'on ne vous servait à table que deux onces de pain |
Prov. II |
servir |
Je vois bien maintenant à quoi vous servent les opinions contraires que vos docteurs ont sur chaque matière ; car l'une vous sert toujours, et l'autre ne vous nuit jamais |
Prov. V |
servir |
Qui dit suffisant, marque tout ce qui est nécessaire pour agir, et il servirait de peu aux dominicains de s'écrier qu'ils donnent un autre sens au mot de suffisant |
Prov. II |
servir |
Vous voyez combien cette bulle est dangereuse, par la fin où l'on veut la faire servir |
Prov. XIX. |
servir |
Nous sommes plaisants de nous reposer dans la société de nos semblables.... on mourra seul ; il faut donc faire comme si on était seul |
Pens. XIV, 1, édit. HAVET. |
seul, eule |
Les sévérités âpres |
Pens. VI, 31, éd. HAVET. |
sévérité |
Si l'on considère son ouvrage incontinent après l'avoir fait, on en est encore tout prévenu ; si trop longtemps après, on n'y entre plus |
Pens. III, 2 bis, édit. HAVET. |
si [1] |
Vous voyez bien, mes pères, qu'il y a peu d'opinions que vous ayez si à tâche d'établir |
Prov. X |
si [2] |
Je n'ai point d'argent à prêter ; si ai bien à mettre à profit honnête |
Prov. VIII |
si [2] |
Vous avez beau faire : si faut-il croire, ou nier, ou douter |
Pens. XXV, 49, édit. HAVET. |
si [2] |
Toute histoire qui n'est pas contemporaine est suspecte ; ainsi les livres des sibylles et de Trismégiste et tant d'autres qui ont eu crédit au monde, sont faux, et se trouvent faux à la suite des temps |
Pens. XIV, 8, éd. HAVET. |
sibylle |
Il y a un siècle pour les blondes, un autre pour les brunes |
Pass. de l'amour. |
siècle |
On a inventé de certains termes bizarres : siècle d'or, merveille de nos jours, et on appelle ce jargon beauté poétique |
Pens. VII, 25, éd. HAVET. |
siècle |
L'ignorance naturelle, qui est le vrai siége de l'homme |
Pens. III, 18, éd. HAVET |
siége |
Pour être mieux reçu [d'un jésuite], je feignis d'être fort des siens |
Prov. I |
sien, sienne |
S'il ne donne pas de signes suffisants de sa douleur |
Prov. X |
signe |
Il faut qu'on n'en puisse dire, ni il est mathématicien, ni prédicateur, ni éloquent ; mais il est honnête homme.... quand en voyant un homme on se souvient de son livre, c'est mauvais signe |
Pens. VI, 15 ter, éd. HAVET. |
signe |