Il me semble qu'en les joignant ensemble [la lecture d'Épictète et celle de Montaigne], elles ne pourraient réussir fort mal, parce que l'une s'oppose au mal de l'autre |
Entret. avec M. de Saci. |
réussir |
Les sens abusent la raison par de fausses apparences, et cette même piperie qu'ils apportent à la raison, ils la reçoivent d'elle à leur tour : elle s'en revanche |
Pens. III, 19, édit. HAVET. |
revancher |
S'il s'agit d'une chose surnaturelle, nous n'en jugerons ni par les sens ni par la raison, mais par l'Écriture et par les décisions de l'Église ; s'il s'agit d'une proposition non révélée et proportionnée à la raison naturelle, elle en sera le propre juge |
Prov. XVIII |
révélé, ée |
Que l'homme, étant revenu à soi, considère.... |
Pens. I, 2, édit. HAVET. |
revenu, ue [1] |
Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis et agités par ces fantômes pénibles |
Pens. III, 14, éd. HAVET. |
rêver |
Il me semble que je rêve quand j'entends.... |
Prov. V |
rêver |
Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait peut-être autant que les objets que nous voyons tous les jours |
Pens. III, 14 |
rêver |
Ou vous les exécuterez [les décrets] avec révérence, ou vous nous manderez la raison que vous croyez avoir de ne pas le faire |
Prov. XVIII |
révérence |
Donner commission de lui faire la révérence de notre part |
Prov. IX |
révérence |
Les jansénistes disent au contraire que les péchés commis sans grâce actuelle ne laissent pas d'être imputés ; mais ce sont des rêveurs |
Prov. IV |
rêveur, euse |
Par cette pratique [en suivant les saints avis des personnes que nous avons perdues], nous les faisons revivre en nous en quelque sorte, puisque ce sont leurs conseils qui sont encore vivants et agissants en nous |
Lett. à Mme Périer, 17 oct. 1651 |
revivre [1] |
Vouloir révoquer en doute le rapport des sens |
Prov. XVIII |
révoquer |
Vous tenez, dites-vous, vos richesses de vos ancêtres ; mais n'est-ce pas par mille hasards que vos ancêtres les ont acquises et qu'ils les ont conservées ? |
Cond. des grands, I |
richesse |
Tout de bon, mes pères, il serait aisé de vous tourner là-dessus en ridicule |
Prov. XI |
ridicule [1] |
Il n'est rien tel que les jésuites |
Prov. IV |
rien |
Je fus sur le point d'éclater de rire |
Prov. VIII |
rire |
L'esprit d'impiété se rit de ce qu'il y a de plus sacré |
Prov. X |
rire |
Confondre avec risée leur égarement et leur folie |
Prov. X |
risée |
Encore même qu'on ne coure nul risque de la vie |
Prov. XI |
risque |
Il n'y a plus que le mot prochain qui court risque |
Prov. I |
risque |
Les rivières sont des chemins qui marchent, et qui portent où l'on veut aller |
Pens. VIII, 37, édit. HAVET. |
rivière |
Tout ce qu'il y a de grand sur la terre s'unit contre le christianisme naissant, les savants, les sages, les rois ; les uns écrivent, les autres condamnent, les autres tuent |
Pens. XVIII, 12, édit. HAVET. |
roi [1] |
Qui aurait eu l'amitié du roi d'Angleterre, du roi de Pologne et de la reine de Suède [tous princes dépossédés], aurait-il cru pouvoir manquer de retraite et d'asile au monde ? |
ib. VI, 35 |
roi [1] |
Il faut parler aux rois à genoux ; il faut se tenir debout dans la chambre des princes ; c'est une sottise et une bassesse d'esprit que de leur refuser ces devoirs |
Condit. des grands, II |
roi [1] |
Il y a cette différence entre les rois de la terre et le roi des rois, que les princes ne rendent pas leurs sujets fidèles, mais qu'ils les trouvent tels ; au lieu que Dieu ne trouve jamais les hommes qu'infidèles, et qu'il les rend fidèles quand il le faut |
Lett. à Mlle de Roannez, V |
roi [1] |
Il faut avouer que la religion a quelque chose d'étonnant ; c'est parce que vous y êtes né, dira-t-on ; tant s'en faut, je me roidis contre par cette raison-là même, de peur que cette prévention ne me suborne |
Pensées, Religion, 18, édit. FAUGÈRE. |
roidir |
Que Jérusalem serait réprouvée et Rome admise |
Pens. XXI, éd. HAVET |
rome |
Jésus.... détruisant et le culte de Moïse dans Jérusalem, qui en était le centre, dont il fait sa première église, et le culte des idoles dans Rome, qui en était le centre, et dont il fait sa principale église |
ib. XVIII, 11 |
rome |
Si mes Lettres sont condamnées à Rome, ce que j'y condamne est condamné dans le ciel |
Pens. XXIV, 66 bis |
rome |
Ce passage pensa rompre notre entretien |
Prov. VIII |
rompre |
Ces passages me firent tant d'horreur, que je pensai rompre là-dessus |
Prov. X |
rompre |
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant |
Pens. I, 6, édit. HAVET. |
roseau |
Les Suisses s'offensent d'être dits gentilshommes, et prouvent la roture de race pour être jugés dignes de grands emplois |
Pens. V, 8, éd. HAVET. |
roture |
Roulette ou cycloïde, chemin que fait en l'air le clou d'une roue, quand elle roule de son mouvement ordinaire, depuis que ce clou commence à s'élever de terre, jusqu'à ce que le roulement continu de la roue l'ait rapporté à terre, après un tour entier achevé ; supposant que la roue soit un cercle parfait, le clou un point dans sa circonférence, et la terre parfaitement plane |
Hist. de la roulette. Le feu P. |
roulette [1] |
Mersenne, minime, fut le premier qui la remarqua environ l'an 1615, en considérant le roulement des roues, ce fut pourquoi il l'appela roulette |
ib. |
roulette [1] |
Seigneur, votre royaume est dans vos fidèles ; et je le trouverai dans moi-même, si j'y trouve votre esprit et vos sentiments |
Bon usage des maladies. |
royaume |
Saint Paul est venu apprendre aux hommes.... que le royaume de Dieu ne consistait pas en la chair, mais en l'esprit |
Pens. XV, 3 bis, édit. HAVET. |
royaume |
Quelque condition qu'on se figure, si l'on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde |
Pens. IV, 2, édit. HAVET. |
royauté |
Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière |
Fragm. sur le vide. |
ruche |
Certainement, rien ne nous heurte plus rudement que cette doctrine [le péché originel], et cependant, sans ce mystère, le plus incompréhensible de tous, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes |
Pens. VIII, éd. HAVET. |
rudement |