L'emploi de garde des manuscrits, d'habiles gens le demandaient ; on le donne à Gail, qui ne lit pas même la lettre moulée [les imprimés] |
Lettre à MM. de l'Académie. |
moulé, ée |
Voyant à mes trousses chiens et gens, j'ai fait le moulinet avec mon bâton, sans trop regarder où je frappais |
Lett. II, 40 |
moulinet |
Cette parole fut cause à Cambyse grandement courroucé de mouvoir guerre à l'Égypte |
Trad. d'Hérodote. |
mouvoir |
[Les Français] peuple charmant, volage, muable, variable, mais toujours payant |
Lettre VI |
muable |
Je m'en vais musant et baguenaudant jusqu'à Naples |
Lett. II, 64 |
muser [1] |
Le 1er livre [de Longus], que tout le monde sait être mutilé dans les éditions, me parut entier dans ce manuscrit |
Lett. à M. Renouard. |
mutilé, ée |
Tu pourras lui dire que, sans ma maladie de Naples (qui n'était point le mal de Naples), j'aurais fait, il y a six mois, cette demande |
Lett. à M. Haxo, 1808 |
naples |
Dans l'état de nature.... l'homme exempt de tout vice et de la corruption des temps où nous vivons, ne parlait point, mais criait, murmurait ou grognait, selon ses affections du moment |
9e lettre au censeur. |
nature |
Vos guerriers, leurs équipages, leur suite, leurs tambours, leurs trompettes font tout leur être, et, perdant cela, qu'ils vivent ou qu'ils meurent, les voilà néant |
Convers. chez Mme d'Albany. |
néant |
Je lui mis, comme on dit, le nez sur ce morceau de grec, qu'il n'avait pu voir sans moi |
Lettre à M. Renouard. |
nez |
Il [un traducteur d'Hérodote] ne nommera pas le boulanger de Crésus, le palefrenier de Cyrus, le chaudronnier Macistos ; il dit grand panetier, écuyer, armurier, avertissant en note que cela est plus noble |
Traduction d'Hérod. Préface |
noble |
Ils croient que le style noble est celui du blason |
Procès. |
noble |
Il n'y a de bon que les moines, la noblesse présentée.... |
Lettre 9e au censeur. |
noblesse |
Ne puis-je pas m'appliquer ce que disait Cicéron, ayant proposé aux antiquaires de son temps quelque noeud qu'ils ne pouvaient résoudre ? |
Lett. I, 34 |
noeud |
J'ai ici à ma disposition une bonne bibliothèque, et ce m'est un grand secours pour la petite bagatelle que je vous destine ; cependant il me manque encore des outils pour enlever certains noeuds |
Lettre à M. de Sainte-Croix, 27 nov. 1807 |
noeud |
Voici un petit échantillon de mon histoire ; mais c'est du noir, prenez-y garde |
Lett. I, 211 |
noir, oire |
Être Bonaparte, et se faire sire.... il croit monter en s'égalant aux rois, il aime mieux un titre qu'un nom |
Corresp. mai 1804 |
nom |
Notre vigne n'est point si chétive qu'on voudrait bien le faire croire.... un jeune plant s'élève.... laissez-le croître cinq ou six ans encore, et vous m'en direz des nouvelles |
2e lett. particul. |
nouvelle |
Voilà le début d'Hécatée dans son histoire : .... ce n'étaient guère que des légendes fabuleuses.... peu de faits noyés dans des contes à dormir debout |
Trad. d'Hérod. Préface du trad. |
noyé, ée |
J'ai la nue propriété d'un des plus jolis objets qui soient sortis des mains de la nature |
Lett. I, 135 |
nu, nue [1] |
Nous venons de faire un empereur, et pour ma part je n'y ai pas nui |
Correspond. mai 1804 |
nuire |
À la vérité, on le chicane [le ministre] sur l'emploi de ces neuf cents millions [du budget] ; le meilleur usage qu'il en pût faire, ce serait, selon moi, de les jouer au biribi ou d'en entretenir des nymphes d'opéra |
Lett. VI |
nymphe |
Périclès avait la tête singulièrement oblongue |
Lett. II, 324 |
oblong, ongue |
Périclès se réservait, comme la galère sacrée, pour les grandes occasions |
Lett. II, 329 |
occasion |
La mort fait-elle moins crier l'octogénaire que l'homme de vingt ans ? |
Lett. II, 273 |
octogénaire |
Par la révolution Versailles s'est fondu dans la nation ; Paris est devenu l'Oeil-de-boeuf, tout le monde en France fait sa cour |
Pamphl. des pamphl. |
oeil |
Ils n'ont, dit-il [Commines], souci de rien, parlant des Français de son temps, sinon d'offices et états... les choses ont peu changé ; seulement cette convoitise des offices et états, curée autrefois réservée à nobles limiers, est devenue plus âpre encore, depuis que tous y peuvent prétendre |
Lettre II |
office [1] |
Faites attention ; chaque mot est officiel, approuvé des censeurs |
2e lettre particulière. |
officiel, elle |
Les bas officiers ou ceux qui l'ont été, qu'on appelle à présent officiers de fortune, s'accommodent mal avec les officiers de naissance ; et ce n'est pas d'aujourd'hui ; de fait, il m'en souvient, ce furent les bas officiers qui firent la révolution autrefois |
1re lett. particulière. |
officier [2] |
Vîtes-vous onc un plus hardi hâbleur ? Valets aussi bas, aussi rampants que furent onques leurs pères |
Aux âmes dévotes. |
onc |
Messieurs, qu'opinez-vous ? |
Correspond. mai 1804 |
opiner |
Réduits au désespoir par ces magistrats mêmes, leurs naturels appuis, opprimés au nom des lois qui doivent les protéger |
Pétition aux chambres |
opprimé, ée |
Dieu, dis-je en moi-même tout bas, Dieu, délivre-nous du malin et du langage figuré ! les médecins m'ont pensé tuer, voulant me rafraîchir le sang ; celui-ci m'emprisonne, de peur que je n'écrive du poison.... Jésus, mon Sauveur, sauvez-nous de la métaphore ! après cette courte oraison mentale, je repris.... |
Pamph. des pamph. |
oraison |
Ce monsieur du journal m'appelle jacobin, homme horrible, ordurier, grimacier... |
2e lett. particul. |
ordurier, ière |
Je vous répondrai comme Brunet : Tu veux de l'orthographe avec une méchante plume d'auberge ! |
Lett. II, 33 |
orthographe |
L'outre-passe est punie d'une amende du quadruple, à raison du prix de la vente |
Aux juges du tribunal de Tours |
outre-passe |
Tout le mal est dans ce peu [le peu de pages d'un pamphlet] ; seize pages, vous êtes pamphlétaire : faites-en seize cents, vous serez présenté au roi |
Pamphl. des pamphl. |
page [1] |
Oh ! qu'une page pleine dans les livres est rare, et que peu de gens sont capables d'en écrire dix sans sottises ! |
Pamphl. des pamphl. |
page [1] |
J'ai vu des peintres jeter là la palette et conduire des troupes à la guerre |
Lett. II, 219 |
palette [1] |
Je lui demandai ce que c'était qu'un pamphlet, et le sens de ce mot qui, sans m'être nouveau, avait besoin pour moi de quelque explication : c'est, répondit-il, un écrit de peu de pages, d'une feuille ou deux seulement |
Pamphl. des pamphl. |
pamphlet |