Les uns vous semblaient trop habiles, les autres trop ignorants.... vous cherchiez cette médiocrité justement vantée par les sages |
Lett. à l'Acad. des inscr. |
médiocrité |
Il m'appelle jacobin, révolutionnaire, plagiaire, voleur, empoisonneur, faussaire, pestiféré ou pestifère... c'est tout, si j'ai mémoire |
Lett. particul. II |
mémoire [1] |
Le courtisan mendie en carrosse à six chevaux, et attrape plus tôt un million que l'autre [le besacier] un morceau de pain noir |
Simple discours. |
mendier |
L'armée de Bonaparte, qui alla très bien, étant menée par des vilains, mal aussitôt qu'elle fut commandée par des nobles |
2e lett. partic. |
mené, ée |
Le préfet s'est avisé d'y trouver à redire ; là-dessus nous l'avons mené de la belle manière |
2e lettre particul. |
mener |
Il [Furia] a tenu, feuilleté, examiné, décrit et noté par le menu chaque page de ce petit volume, sans se douter seulement de ce qu'il contenait |
Lettres à M. Renouard. |
menu, ue |
Faire propriétaire, sans dépouiller personne, l'homme qui n'est que mercenaire, donner la terre au laboureur, c'est le plus grand bien qui se puisse faire en France, depuis qu'il n'y a plus de serfs à affranchir |
Lettre V |
mercenaire |
Vous rougirez de la charrue, vous renierez la terre votre mère, et l'abandonnerez |
Simple discours. |
mère [1] |
Que ce soit un courtisan fidèle ou un gentilhomme de Bonaparte [qui ait imaginé de donner Chambord au duc de Bordeaux], c'est la même chose pour nous qui n'y saurions avoir jamais d'autre mérite que celui de payer |
Simple discours. |
mérite |
Dieu, dis-je en moi-même tout bas, Dieu, délivre-nous du malin et du langage figuré ; les médecins m'ont pensé tuer, voulant me rafraîchir le sang ; celui-ci m'emprisonne de peur que je n'écrive du poison.... Jésus, mon Sauveur, sauvez-nous de la métaphore |
Pamphlet des pamphlets. |
métaphore |
Nos métayers sont des fripons qui vendent la poule au renard |
1re lettre particulière. |
métayer, ère |
Son métier [d'un prince], c'est de régner un jour, s'il plaît à Dieu |
Simple discours. |
métier |
Quelle intrigue peut-on entamer avec espoir de la mener à bien, si tout est affiché le même jour [dans les papiers publics] ? quelle trame saurait-on mettre sur le métier ? |
Lett. X |
métier |
Il [Colbert] n'attacha point de traitement aux places de votre Académie, de peur, disent les mémoires du temps, que les courtisans n'y voulussent mettre leurs valets ; hélas ! ils font bien pis, ils s'y mettent eux-mêmes |
Lettre à MM. de l'Académie. |
mettre |
Il se mit bientôt au fait, et devint à la fin si habile.... |
Conseils à un colonel. |
mettre |
Gardez-vous de les croire [ceux qui vous invitent à intervenir], puissances étrangères, ne les écoutez mie, car ils vous mèneraient loin |
Lettre X |
mie [2] |
Si j'avais l'éloquence de M. Furia, j'évoquerais ici l'ombre de Longus.... vous pouvez penser la mine qu'il ferait à M. Furia, qui le laissait manger aux vers dans le vénérable bouquin |
Lett. à M. Renouard. |
mine [1] |
Joignez-y une marquise de Céra, figure très agréable, gâtée par des mines et des airs d'enfant qui ont pu plaire en elle à seize ans, et il y a seize ans |
Corresp. Rome, 8 janv. 1799 |
mine [1] |
Les [conspirations] faire naître, les étouffer, charger la mine, l'éventer, c'est le grand art du ministère, c'est le fort et le fin de la science des hommes d'État |
Lettres au censeur, X |
mine [2] |
Remacle a une grosse mitraille au travers du corps |
Lett. I, 498 |
mitraille |
Je ne puis du tout approuver sa préface [de Coraï] mixto-barbare |
Lett. I, 265 |
mixto-barbare |
Moi, là-dessus : monsieur, je m'en rapporte à vous qui devez savoir ces choses |
Pamphlet des pamphlets. |
moi |
Je me suis laissé dire que tu voulais nous sabrer. - Moi vous sabrer, bonhomme ? |
2e lettre particulière |
moi |
Alors [à l'époque de l'invention de l'écriture] commencèrent les inquiétudes vagues de ceux qui se lassaient de travailler pour autrui, et en même temps le dévouement monarchique de ceux qui voulaient à toute force qu'on travaillât pour eux |
9e lettre au Censeur. |
monarchique |
Je fus condamné dès l'heure dans l'esprit de messieurs, dès que l'homme du roi m'eut appelé pamphlétaire |
Pamphlet des pamphlets. |
monsieur |
Une fois monté à ce ton, il m'était aisé de continuer |
Pamphlet des pamphlets |
monté, ée |
Les Français, abattus, bistournés par Napoléon, se laissent ferrer et monter à tous venants |
Lett. X |
monter |
Mais une terre est détruite, mais le château, les souvenirs, les monuments, l'histoire... les monuments se conservent où les hommes ont péri, à Balbek, à Palmyre et sous la cendre du Vésuve |
Lett. V |
monument |
La raillerie, la fine moquerie de Pascal a fait ce que n'avaient pu les arrêts, les édits, a chassé de partout les jésuites |
Pamphlet des pamphlets. |
moquerie |
Je fus en prison deux mois à Sainte-Pélagie, par l'indulgence des magistrats, pour avoir outragé la morale publique, crime de Socrate comme vous savez ; sur la morale particulière, un peu différente de l'autre, je n'ai eu de démêlés avec qui que ce soit, et même n'entends point dire qu'on me reproche rien |
Au rédact. de la Quotidienne |
morale |
Tu ne mangeras plus morceau qui te profite, ayant fâché le maire |
Pierre Clavier, dit Blondeau. |
morceau |
Adieu bosquets, parterres, gazons, allées d'arbrisseaux et de fleurs ; tout cela morcelé entre dix paysans |
Lett. V |
morcelé, ée |
Je vous soutiendrai mordicus, jusqu'à mon dernier syllogisme, que ce siècle-là [de Louis XIV] est en tout supérieur au vôtre |
Lett. II, 210 |
mordicus |
De l'acétate de morphine, un grain dans une cuve se perd, en une cuillerée tue |
Pamphl. des pamphl. |
morphine |
Mon père regarde comme mal employé le temps que je donne aux langues mortes |
Lett. I, 17 |
mort, orte [1] |
Les jeunes gens quelquefois se passionnent pour l'étude : c'est la mort à tout avancement |
Lett. à l'Acad. des inscr. |
mort [3] |
Mais l'abus.... sottise que ce mot ; ceux qui l'ont inventé, ce sont eux qui vraiment abusent de la presse |
Pamphlet des pamphlets |
mot |
C'est un mérite non commun, ni facile, de clore en peu de mots beaucoup de sens |
Pamphl. des pamphl. |
mot |
Prendre le mot de, subir les ordres de... Il dit, et croit bien dire, parlant de moi, le loustic du parti national, et fait là une faute, sans s'en douter, le bonhomme ; le mot est étranger ; lorsque l'on prend le mot des puissances étrangères, il ne faut pas le changer |
Lettres particulières, II |
mot |
C'est l'imprimerie qui met le monde à mal ; c'est la lettre moulée qui fait qu'on assassine depuis la création ; et Caïn lisait les journaux dans le paradis terrestre |
Lettre IX |
moulé, ée |