Mes lettres vous pleuvront, une page pour une ligne, et dans peu vous en aurez haut comme cela |
Lett. I, 25 |
pleuvoir |
Une fois de l'Académie, les places et les honneurs vous pleuvent |
Lettre à l'Académie des inscr. |
pleuvoir |
Vous, Paul Louis, vous deviez être non-seulement prudent, mais muet.... il fallait vous tenir coi, tailler votre vigne, non votre plume.... |
Rép. aux anonymes |
plume |
La littérature grecque est la seule qui ne soit pas née d'une autre, mais produite par l'instinct et le sentiment du beau chez un peuple poëte |
Hérodote, préface. |
poëte |
Et doit ledit Paul.... comparoir.... pour s'ouïr condamner à.... confesser, la hart au col, la torche au poing, que le passé seul est bon, que le présent ne vaut rien.... |
Aux âmes dévotes. |
poing |
Concevez, Monsieur, huit pages sans points ni virgules, partout des mots estropiés.... |
Lett. à Renouard. |
point [1] |
S'il n'y avait que trois hommes au monde, ils s'organiseraient ; l'un ferait la cour à l'autre, l'appellerait monseigneur, et ces deux unis forceraient le troisième à travailler pour eux ; car c'est là le point |
Corresp. 25 juin 1806 |
point [1] |
C'était la figure de ces bâtiments [vaisseaux d'une figure particulière] que l'on pointillait sur le visage des prisonniers samiens |
Lett. II, 358 |
pointiller |
Qui dit pamphlet dit un écrit tout plein de poison. -De poison ?, -Oui, monsieur, et du plus détestable, sans quoi on ne le lirait pas, s'il n'y avait du poison ; non, le monde est ainsi fait ; on aime le poison dans tout ce qui s'imprime |
Pamphlet des pamphlets |
poison |
La principale nourriture de M. d'Agincourt est la polenta qu'on appelle en Languedoc milasse |
Lett. I, 287 |
polenta |
Je ne laisse pas, tout diables qu'ils sont [vos enfants], de leur enseigner quelquefois des polissonneries de mon temps |
Lett. II, 77 |
polissonnerie |
Tu seras Paul-Louis pour tout potage, id est rien ; terrible mot ! |
Lett. à l'Acad. |
potage |
Je ne sentis point mon sang se glacer, je ne demeurai pas un instant sans voix, sans pouls et sans haleine |
Lett. à M. Renouard, sur une tache d'encre. |
pouls |
Le dévouement est grand à la personne d'un maître ; c'est à la personne qu'on se dévoue, au corps, au contenu du pourpoint |
Simple disc. |
pourpoint |
Un homme que j'ai vu arrive d'Amérique ; il y est resté trois ans sans entendre parler de ce que nous appelons ici l'autorité ; nul ne lui a demandé son nom, sa qualité, ni ce qu'il venait faire, ni d'où, ni pourquoi, ni comment |
Livret. |
pourquoi |
Interrogé par son père Lycophron se taisait ; pourquoi Périandre en colère à la fin le chassa de sa maison |
Trad. d'Hérod. |
pourquoi |
Vous concevez l'effet d'une pareille figure poussée jusqu'où elle peut aller et dans la bouche d'un homme comme Foy |
Lettres au Censeur, X |
poussé, ée |
Poussez à Marcassus, poussez à Marcellus la métaphore, l'antithèse, l'hypotypose |
Lettres au Censeur, X |
pousser |
Chacun se lance ; non, à la cour on se glisse, on s'insinue, on se pousse |
Lett. VIII |
pousser |
Ce qui me fâche le plus, c'est que je vois s'accomplir cette prédiction que me fit autrefois mon père : tu ne seras jamais rien |
Lett. à l'Acad. des inscriptions. |
prédiction |
Je ne partirai de Thionville que quand je me trouverai lieutenant en premier |
Lett. I, 10 |
premier, ière |
J'ouvre la bouche et dis : je voudrais, s'il vous plaisait, ne pas payer Chambord ; sur ce mot on me prend, on me met en prison |
Rép. aux anonym. |
prendre |
C'est quelque chose de merveilleux, par exemple leur façon de vivre avec les femmes.... on se prenait, on se quittait, ou, se convenant, on s'arrangeait |
Simple discours. |
prendre |
Un des plus effrontés coquins de la lie du peuple se prit à outrager Périclès de paroles |
Lett. II, 326 |
prendre |
Vous êtes préparé, vous, sur ces matières-là ; vous avez beau jeu contre nous, quand il s'agit des arts et de la littérature |
Convers. chez la comt. d'Albany. |
préparé, ée |
Mon général, M. Pigalle, mon parent, qui vous remettra la présente, vous expliquera l'embarras où je me trouve |
Lett. I, 235 |
présent, ente [1] |
M. Decazes, absorbé tout entier dans la contemplation de l'étiquette, des présentations, du tabouret, des préséances |
Lett. VIII |
présentation |
Mais le peuple ? le peuple ? il n'y en avait pas ; l'histoire n'en dit mot ; il n'y avait alors que les honnêtes gens, c'est-à-dire les gens présentés |
Simple discours. |
présenté, ée |
Là [à la cour] tout le monde sert ou veut servir : l'un présente la serviette, l'autre le vase à boire |
Simple discours. |
présenter |
Dés qu'un jeune homme sait faire la révérence, riche ou non, peu importe, il se met sur les rangs ; il demande des gages en tirant un pied derrière l'autre : cela s'appelle se présenter |
Lett. II |
présenter |
Tout me favorisait, tout m'appelait au fauteuil [académique].... je n'avais qu'à me présenter, je me présentai donc, et n'eus pas une voix |
Lett. à MM. de l'Académie. |
présenter |
Notre jurisprudence, nos lois sont prévôtales ; nos magistrats aussi doivent être expéditifs |
Lett. III |
prévôtal, ale |
[Le peuple] prie les gouvernements de l'épargner un peu, et il croit qu'on l'écoute ; en un mot le peuple est toujours priant et croyant ; croire et prier, c'est son état, sa façon d'être de tout temps |
Lett. au réd. du Censeur, 6 |
prier |
On jugea d'abord un jeune homme qui avait fait quelques sottises, à ce qu'il paraissait du moins, ayant perdu tout son argent dans une maison privilégiée du gouvernement |
Procès. |
privilégié, ée |
Les vaches ne se vendent pas, les filles étaient chères à l'assemblée de Véretz, les garçons hors de prix |
Gaz. du village, n° 4 |
prix |
Il pouvait, comme un autre, apprendre en étudiant ; mais bien vite il vit que cela ne le menait à rien, et il aima mieux se produire que s'instruire |
Lett. à MM. de l'Académie. |
produire |
Furia se fâcha, je m'emportai, et l'envoyai promener en termes qui ne se peuvent écrire |
Lett. Renouard. |
promener |
Faire proriétaire, sans dépouiller personne, l'homme qui n'est que mercenaire ; donner la terre au laboureur, c'est le plus grand bien qui se puisse faire en France depuis qu'il n'y a plus de serfs à affranchir |
Lett. v. |
propriétaire |
On le sait : nouveau propriétaire, nouveau travail, nouveaux essais |
ib. |
propriétaire |
Ils achètent de grands biens pour les revendre en détail, et, de profession, décomposent les grandes propriétés |
Lett. v. |
propriété |