Quand tout faillit en toi, plus de goût, plus d'ouïe |
Fabl. VIII, 1 |
ouïe |
Aussitôt on ouït d'une commune voix Se plaindre de leur destinée Les citoyennes des étangs |
Fabl. VI, 12 |
ouïr |
Quel charme de s'ouïr louer par une bouche Qui, même sans s'ouvrir, nous enchante et nous touche ? |
Filles de Minée. |
ouïr |
Il ne faut jamais dire aux gens : Écoutez un bon mot, oyez une merveille |
Fabl. XI, 9 |
ouïr |
Voilà sa toile ourdie, Voilà des moucherons de pris |
Fabl. III, 8 |
ourdi, ie |
La ruse la mieux ourdie Peut nuire à son inventeur : Et souvent la perfidie Retourne sur son auteur |
Fabl. IV, 11 |
ourdi, ie |
La Parque à filets d'or n'ourdira point ma vie, Je ne dormirai point sous de riches lambris ; Mais voit-on que le somme en perde de son prix ? |
Fabl. XI, 4 |
ourdir |
Que ne sait point ourdir une langue traîtresse Par sa pernicieuse adresse ! |
Fabl. III, 6 |
ourdir |
Nul animal n'avait affaire Dans ces lieux que l'ours habitait ; Si bien que, tout ours qu'il était, Il vint à s'ennuyer de cette triste vie |
Fabl. VIII, 10 |
ours |
Certain ours montagnard, ours à demi léché |
Fabl. VIII, 10 |
ours |
Son menton nourrissait une barbe touffue ; Toute sa personne velue Représentait un ours, mais un ours mal léché |
ib. XI, 7 |
ours |
Il est temps désormais que le juge se hâte ; N'a-t-il pas assez léché l'ours ? |
Fabl. I, 21 |
ours |
Deux compagnons pressés d'argent à leur voisin fourreur vendirent La peau d'un ours encor vivant, Mais qu'ils tueraient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent |
Fabl. V, 20 |
ours |
Il m'a dit qu'il ne faut jamais Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre |
ib. |
ours |
Bien fait de corps, mais ours quant à l'esprit |
Court. |
ours |
Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'oût, foi d'animal |
Fabl. I, 1 |
oût |
Esprits du dernier ordre.... Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages ? |
Fabl. V, 16 |
outrage |
Il m'a dit.... Qu'il se devait contre Votre Excellence, Battre tantôt, et battre à toute outrance |
Papef. |
outrance |
Discrétion française est chose outre nature |
Cand. |
outre [2] |
Il est bon de parler et meilleur de se taire ; Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés |
Fabl. VIII, 10 |
outré, ée |
Quand l'absurde est outré, l'on lui fait trop d'honneur De vouloir par raison combattre son erreur |
ib. IX, 1 |
outré, ée |
L'impossibilité disparaît à son âme [de l'homme] ; Combien fait-il de voeux, combien fait-il de pas, S'outrant pour acquérir des biens et de la gloire ! |
Fabl. VIII, 25 |
outrer |
Ce beau calendrier Rouge partout, et sans nul jour ouvrable |
Cal. |
ouvrable |
Les longs ouvrages me font peur |
Fabl. VI, Épilog. |
ouvrage |
Tant fut ouvré que.... |
Faiseur. |
ouvrer |
À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie, Et, pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie |
Fabl. I, 2 |
ouvrir |
Ô gens durs, vous n'ouvrez vos logis ni vos coeurs |
Phil. et Bauc. |
ouvrir |
Du goujon ! c'est bien là le dîner d'un héron ! J'ouvrirais pour si peu le bec ! aux dieux ne plaise ! Il l'ouvrit pour bien moins |
Fabl. VII, 3 |
ouvrir |
J'ouvre l'esprit, et rends le sexe habile à se garder de ces piéges divers |
Scam. |
ouvrir |
L'orient venait de s'ouvrir |
Fianc. |
ouvrir |
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique |
Fabl. III, 4 |
pacifique |
Tout petit prince a des ambassadeurs ; Tout marquis veut avoir des pages |
Fabl. I, 3 |
page [2] |
Elle le fit de moitié plus jeune, d'une beauté délicate, et non plus un Mars, mais un Adonis qui ne ferait que sortir de page |
Psyché, I, p. 75 |
page [2] |
Un païen qui sentait quelque peu le fagot Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot, Par bénéfice d'inventaire, Alla consulter Apollon |
Fabl. IV, 19 |
païen, enne |
Qu'Apollon s'exprime en païen, Trouve-t-on cela fort étrange ? |
Lettres, XXIV |
païen, enne |
Deux forts paillards ont chacun un bâton Qu'ils font tomber par poids et par mesure, En observant la cadence et le ton |
Paysan. |
paillard, arde |
Sous sa houpelande Logeait le coeur d'un dangereux paillard |
Herm. |
paillard, arde |
Maint d'entre vous souvent juge au hasard, Sans que pour ce tire à la courte paille |
Juge. |
paille |
En mon pailler rien ne m'était resté, Depuis deux jours la bête a tout mangé |
Faucon |
pailler [1] |
Boccace n'est le seul qui me fournit.... Il est bien vrai que ce divin esprit Plus que pas un me donne de pratique ; Mais, comme il faut manger de plus d'un pain, Je puise encore en un vieux magasin |
Servante. |
pain |