Un valet effronté m'apporte un rouge bord D'un Auvernat fumeux, qui, mêlé de Lignage, Se vendait chez Crenet pour vin de l'Ermitage |
Sat. III |
lignage [3] |
Et ces froids ornements à la ligne plantés |
Sat. IV |
ligne |
Mais fussiez-vous issu d'Hercule en droite ligne, Si vous ne faites voir qu'une bassesse insigne, Ce long amas d'aïeux que vous diffamez tous, Sont autant de témoins qui parlent contre vous |
Sat. V |
ligne |
En vain contre le Cid un ministre se ligue ; Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue |
Sat. IX |
liguer |
Et reprenant vingt fois le rabot et la lime |
Disc. au roi. |
lime [1] |
C'est ordinairement la peine que s'est donnée un auteur à limer et à perfectionner ses écrits, qui fait que le lecteur n'a point de peine en les lisant |
6e préface. |
limer [1] |
Stances, odes, sonnet, épîtres liminaires |
Épît. IX |
liminaire |
Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux, Trop resserré par l'art, sort des bornes prescrites, Et de l'art même apprend à franchir les limites |
Art p. IV |
limite |
À peine du limon où le vice m'engage, J'arrache un pied timide et sors en m'agitant, Que l'autre m'y reporte et s'embourbe à l'instant |
Épît. III |
limon [1] |
On dirait que le ciel est soumis à sa loi, Et que Dieu l'a pétri d'autre limon que moi |
Sat. V |
limon [1] |
À ces mots essuyant sa barbe limoneuse, Il [le Rhin] prend d'un vieux guerrier la figure poudreuse |
Épît. IV |
limoneux, euse |
Tout l'été, loin de toi, demeurant au village, J'y passe obstinément les ardeurs du Lion |
Épît. VI |
lion, onne |
En vain au lion belgique Il voit l'aigle germanique Uni sous les léopards |
Ode sur la prise de Namur |
lion, onne |
À peine ai-je senti cette liqueur traîtresse, Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse |
Sat. III |
liqueur |
Car de tous mets sucrés, secs, en pâte, ou liquides, Les estomacs dévots furent toujours avides |
Sat. X |
liquide |
D'où vient ce noir chagrin qu'on lit sur son visage ? |
Épigr. XXXIV |
lire |
Attends, discret mari, que la belle en cornette Le soir ait étalé son teint sur la toilette, Et, dans quatre mouchoirs de sa beauté salis, Envoie au blanchisseur ses roses et ses lis |
Sat. X |
lis [1] |
T'accommodes-tu mieux de ces douces ménades, Qui, dans leurs vains chagrins, sans mal toujours malades, Se font des mois entiers, sur un lit effronté, Traiter d'une visible et parfaite santé ? |
Sat. X |
lit |
Elle [la joueuse] plaint le malheur de la nature humaine, Qui veut qu'en un sommeil où tout s'ensevelit, Tant d'heures sans jouer se consument au lit |
Sat. X |
lit |
Dans le réduit obscur d'une alcôve enfoncée S'élève un lit de plume à grands frais amassée |
Lutrin, I |
lit |
Lucile le premier.... Vengea l'humble vertu de la richesse altière, Et l'honnête homme à pied du faquin en litière |
Art p. II |
litière |
La justice, pesant ce droit litigieux, Demande l'huître, l'ouvre et l'avale à leurs yeux |
Épît. II |
litigieux, euse |
Si jamais quelque ardeur bilieuse Allumait dans ton coeur l'humeur litigieuse |
Ép. II |
litigieux, euse |
Chez le libraire absent tout entre, tout se mêle ; Les livres sur Évrard fondent comme la grêle Qui, dans un grand jardin, à coups impétueux, Abat l'honneur naissant des rameaux fructueux ; Chacun s'arme au hasard du livre qu'il rencontre |
Lutrin, V |
livre [1] |
Éclaircis des rabbins les savantes ténèbres, Afin qu'en ta vieillesse un livre en maroquin Aille offrir ton travail à quelque heureux faquin.... |
Sat. VIII |
livre [1] |
Un pédant enivré de sa vaine science, Tout hérissé de grec, tout bouffi d'arrogance.... Croit qu'un livre fait tout, et que, sans Aristote, La raison ne voit goutte et le bon sens radote |
Sat. IV |
livre [1] |
Son livre est d'agréments un fertile trésor |
Art p. III |
livre [1] |
Après cela, docteur, va pâlir sur la Bible ; Va marquer les écueils de cette mer terrible ; Perce la sainte horreur de ce livre divin |
Sat. VIII |
livre [1] |
Dont les vers en paquets se vendent à la livre |
Sat. IX |
livre [2] |
Prends-moi le bon parti, laisse-là tous les livres ; Cent francs au denier cinq, combien font-ils ? vingt livres ; C'est bien dit, va, tu sais tout ce qu'il faut savoir |
Sat. VIII |
livre [3] |
Lui seul [l'homme] vivant, dit-on, dans l'enceinte des villes.... Se fait des gouverneurs, des magistrats, des rois, Observe une police, obéit à des lois |
Sat. VIII |
loi [1] |
Moi ! que j'aille crier dans ce pays barbare, Où l'on voit tous les jours l'innocence aux abois Errer dans les détours d'un dédale de lois, Et, dans l'amas confus de chicanes énormes, Ce qui fut blanc au fond rendu noir par les formes |
Sat. I |
loi [1] |
Déjà de tous côtés la chicane aux abois S'enfuit au seul aspect de tes nouvelles lois ; Oh ! que ta main par là va sauver de pupilles ! Que de savants plaideurs désormais inutiles ! |
Épître I |
loi [1] |
Qui méprise Cotin n'estime point son roi, Et n'a, selon Cotin, ni Dieu, ni foi, ni loi |
Sat. IX |
loi [1] |
Un libertin d'ailleurs qui sans âme et sans foi Se fait de son plaisir une suprême loi |
Sat. IV |
loi [1] |
Quelle docte et sainte ivresse Aujourd'hui me fait la loi ? |
Ode I |
loi [1] |
Celui qui sut vaincre Numance, Qui mit Carthage sous sa loi |
Poésies div. VIII |
loi [1] |
Mais ne présume pas qu'en te donnant ma foi L'hymen m'ait pour jamais asservi sous ta loi |
Lutr. II |
loi [1] |
C'est un petit village ou plutôt un hameau, Bâti sur le penchant d'un long rang de collines, D'où l'oeil s'égare au loin dans les plaines voisines |
Épître VI |
loin |
Loin ces rimeurs craintifs.... |
Art p. II |
loin |