acquiescer
vi (a-ki-è-ssé. On met une cédille sous le c devant a et o. Se conjugue avec l'auxiliaire avoir)
- Se soumettre à, donner son assentiment. Acquiescer à la volonté de quelqu'un. Acquiescer à un jugement. Vous avez acquiescé.
Je ne puis m'imaginer qu'il y ait encore quelqu'un qui n'acquiesce à la fin à votre grand jugement
. [Guez de Balzac, Correspondance]On y voit les âmes parfaites acquiescer à leur damnation
. [Bossuet, Préf.]Je suis très aise que le P. Toquet acquiesce
. [Bossuet, Lett. abb. 201]Si, comme la soeur de Moïse, vous aviez trouvé un législateur sage et sévère qui, sans avoir égard au rang que vous tenez dans votre peuple, sans acquiescer à la chair et au sang, vous eût séparés du tabernacle saint
. [Massillon, Car. Constance.]Il est naturel d'acquiescer à la voix de sa propre conscience
. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]En acquiesçant à ce qu'on me demande, j'offenserais un maître bien plus puissant que tous les maîtres et tous les potentats de la terre
. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 18]Si l'on me dit que je puis du moins acquiescer à cette doctrine
. [La Bruyère, 16]
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- REM. La Cour de cassation, dans plusieurs de ses arrêts, donne à acquiescer un emploi actif. Attendu que cette décision... n'avait pas été acquiescée, Arrêt du 7 février 1876 (présidence de M. Devienne). Cet emploi ne se justifie ni par l'historique, où acquiescer n'est jamais actif, ni par le latin, où acquiescere est absolument neutre.
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