accourcir
vt (a-kour-cir)
- 1Rendre plus court. Accourcir une robe, un bâton, un discours, une scène.
Les Parques ont accourci le fil de ses jours
. [Fénelon, Télémaque]Et ma jalouse humeur t'est un monstre plus fort Que tous ceux dont tes bras ont accourci le sort
. [Rotrou, Hercules mourant]Que n'ont tant de géants accourci mon destin ?
[Rotrou, ib. III, 3]Le beau fil de tes jours ne peut être accourci
. [Tristan, La Marianne] - 2Accourcir son chemin, prendre un chemin de traverse qui diminue la distance.
Absolument : Prenez le bois, et vous accourcirez.
- 3Rendre brève une syllabe qui est longue.
Un Romain aurait sifflé un acteur qui eût allongé ou accourci une syllabe mal à propos
. [D'olivet, Pros. Fr.] - 4 Terme de chasse. Accourcir le trait, le ployer à demi ou tout à fait pour tenir le limier plus court.
- 5S'accourcir, vpron Devenir plus court.
[Il] s'allonge, s'accourcit, Ses muscles étendant
. [Régnier, Satires]S'il arrive que ce muscle s'accourcit
. [Descartes, Pass. 7]Je souhaitai que ma vie pût s'accourcir
. [Fénelon, Télémaque]Lorsque les jours s'accourcissaient, le roi travaillait le soir chez Mme de Maintenon
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Locut. vic. Les jours accourcissent. Dites : Les jours s'accourcissent, ou les jours diminuent. Accourcir n'est pas un verbe neutre.
SYNONYME
ACCOURCIR, RACCOURCIR. Proprement raccourcir devrait signifier accourcir de nouveau ce qu'on a déjà accourci. L'usage ne lui a pas laissé ce sens précis, et il l'a confondu avec accourcir. Il est fâcheux que la nuance que donnait la composition du mot ait disparu.
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