L'un [souffler froid] refroidit mon potage ; L'autre [souffler chaud] réchauffe ma main |
LA FONTAINE
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Fabl. V, 7 |
refroidir |
Je leur demanderais volontiers qu'au lieu de leur course impétueuse ils voulussent plusieurs fois reprendre haleine, souffler un peu, et laisser souffler leurs auditeurs |
LA BRUYÈRE
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XV |
souffler |
Qui vous a pu souffler une si folle audace ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
fou [1] |
Qui vous a pu souffler une si folle audace ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
souffler |
Vous visez à lui souffler sa place |
PICARD
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Alcade de Mol. I, 1 |
viser |
Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore |
LAMARTINE
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Harm. I, 5 |
aurore |
De grosses mains faites pour souffler la forge |
ROUSSEAU
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Ém. III |
forge |
Je pourrai bien tantôt lui souffler cette proie |
MOLIÈRE
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l'Ét. III, 6 |
proie |
Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore.... |
LAMARTINE
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Harm. I, 5 |
soir |
Ce n'est pas tout d'agencer des paroles, Et de souffler de froides hyperboles |
ROUSSEAU J.-B.
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Épît. I, 6 |
souffler |
Note, style lapidaire n'est bon qu'à souffler des nains |
ROUSSEAU
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Ém. II |
souffler |
André, si j'entends souffler un mot de cette aventure, je te chasse |
PICARD
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Collatéral, I, 15 |
souffler |
Ce n'est pas seulement prédire, c'est souffler la rébellion, que de parler de la sorte |
BOSSUET
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5e avert. 11 |
souffler |
Je pourrai bien tantôt lui souffler cette proie |
MOLIÈRE
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l'Ét. III, 6 |
souffler |
Souffler une maîtresse à son ami, c'est une rouerie trop commune pour moi |
MUSSET
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Capr. de Mar. II, 4 |
souffler |
L'abbé d'Estrées commença à lui souffler quelques dépêches |
SAINT-SIMON
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131, 199 |
souffler |
Mains faites pour souffler la forge ou frapper sur l'enclume |
ROUSSEAU
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Ém. III |
enclume |
Je ne sais de quel côté le vent va souffler pour la philosophie |
D'ALEMBERT
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Lett. à Voltaire, 9 juill. 1764 |
souffler |
Qu'il lui faille en décembre Souffler, faute de bois, Dans ses doigts |
BÉRANGER
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Pet. h. gris. |
souffler |
Bréanté se maria médiocrement, et se ruina en plein ; on prétendit que ce fut à souffler |
SAINT-SIMON
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212, 111 |
souffler |
Et mon corps est encore si faible, qu'il ne faudrait que le souffler pour l'abattre |
GUEZ DE BALZAC
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liv. I, lett. 13 |
souffler |
Mais il n'a pas prévu Que je saurais souffler de sorte Qu'il n'est bouton qui tienne.... |
LA FONTAINE
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Fabl. VI, 3 |
tenir |
Je ne puis oublier cette bouffée de philosophie que vous me vîntes souffler |
SÉVIGNÉ
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188 |
bouffée |
Ah ! noble espion, la fleur des drôles, qui faites ici le bon valet et voulez nous souffler la dot |
BEAUMARCHAIS
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Mère coup. II, 24 |
fleur |
Le vent que Neptune faisait souffler les fit entrer à pleines voiles dans une rade |
FÉNELON
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Tél. IX |
voile [2] |
Sa femme [au fils de Saumery] était une grande créature qui portait les chausses et devant qui il n'osait pas souffler |
SAINT-SIMON
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71, 172 |
chausses |
La langue empoisonnée, loin de lui souffler le venin, s'infectait toute seule elle-même |
MASSILLON
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Or. fun. Dauph. |
empoisonné, ée |
Naguère que j'oyais la tempête souffler.... Eussé-je osé prétendre à l'heureuse merveille D'en être garanti ? |
MALHERBE
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Lexique, éd. L. Lalanne. |
naguère |
Il y a de certaines choses sur quoi on se trouve disposé à souffler du bonheur, comme du temps des fées |
SÉVIGNÉ
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29 déc. 1679 |
quoi |
Ouvrir, comme disait un ancien, une grande bouche pour souffler dans une petite flûte |
ROUSSEAU
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Dict. de mus. Effet. |
souffler |
En le faisant détoner [le salpêtre], on le voit souffler son propre feu, comme le ferait un soufflet étranger |
BUFFON
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Introd. à l'hist, des min. 1re part. |
souffler |
Il y a certaines choses.... sur quoi on se trouve disposé à souffler du bonheur, comme du temps des fées |
SÉVIGNÉ
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29 déc. 1679 |
souffler |
Astarté entre dans la grotte d'Eudore, et commence à lui souffler les pensées d'un amour purement humain |
CHATEAUBRIAND
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Mart. XI |
souffler |
Mal appliquer le ridicule, c'est souffler sur une glace : l'humidité de l'haleine disparaît d'elle-même, et le cristal reprend son éclat |
DIDEROT
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Mémoires, Prom. d'un scept. |
ridicule [1] |
Les vents Eure, Note et Zéphire, S'ébouffent, mais non pas de rire, Oui bien à force de souffler, Ce qui fait leurs gifles enfler |
SCARRON
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Virg. II |
gifle |
Le président Talon alla en l'autre monde voir s'il est permis de souffler le froid et le chaud comme M. de Luxembourg le lui avait fait faire |
SAINT-SIMON
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55, 157 |
souffler |
Combien en as-tu vu (je dis des plus huppés) à souffler dans leurs doigts dans ma cour occupés ! |
RACINE
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Plaid. I, 4 |
combien |
D'Antin était trop bas courtisan et trop mal en selle auprès du régent pour oser souffler |
SAINT-SIMON
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481, 240 |
selle |
Quoi ! parce qu'elle est demoiselle, il faut qu'elle ait la liberté de me faire ce qui lui plaît, sans que j'ose souffler ? |
MOLIÈRE
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G. Dand. II, 9 |
souffler |
Dans le fond de la Thrace un barbare enfanté Est venu dans ces lieux souffler la cruauté |
RACINE
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Esth. III, 4 |
souffler |