Les injustices des pervers Servent souvent d'excuse aux nôtres |
Fabl. VI, 15 |
pervers, erse |
Acante, le public à vos vers applaudit ; C'est quelque chose, mais la gloire Ne compte pas toujours les voix, Elle les pèse quelquefois |
Lett. XII |
peser |
Si je te vois jamais regarder cette porte, M'entends-tu ? tu sauras ce que pèse ma main |
l'Eunuque, v, 5 |
peser |
Rien ne pèse tant qu'un secret ; Le porter loin est difficile aux dames ; Et je sais même sur ce fait Bon nombre d'hommes qui sont femmes |
Fabl. VIII, 6 |
peser |
Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) |
Fabl. VII, 1 |
peste |
Mainte peste de cour fit tant, par maint ressort, Que la candeur du juge, ainsi que son mérite, Furent suspects au prince.... |
Fabl. X, 10 |
peste |
Pour venir au chartier embourbé dans ces lieux, Le voilà qui déteste et jure de son mieux, Pestant en sa fureur extrême Tantôt contre les trous, puis contre ses chevaux, Contre son char, contre lui-même |
Fabl. VI, 18 |
pester |
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu ; Le cheval refusa, fit une pétarade |
Fabl. VI, 16 |
pétarade |
Entre nos ennemis Les plus à craindre sont souvent les plus petits |
Fabl. II, 9 |
petit, ite |
Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie |
ib. V, 3 |
petit, ite |
Nous [rats] ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes, D'un grain moins que les éléphants |
ib. VIII, 15 |
petit, ite |
Se fait petit, se serre |
Gasc. |
petit, ite |
Mais près de ces grands noms [les anciens] notre gloire est petite |
Épître à Huet. |
petit, ite |
Tout petit prince a des ambassadeurs |
Fabl. I, 3 |
petit, ite |
On a souvent besoin d'un plus petit que soi |
ib. II, 12 |
petit, ite |
Hélas ! on voit que de tout temps Les petits ont pâti des sottises des grands |
Fabl. II, 4 |
petit, ite |
Ne lui donnez plus rien qu'un petit de panade ; Car il est mort, autant vaut |
Songe de Vaux, 4e fragm. |
petit, ite |
Notre docteur régalait sa moitié Petitement ; enfin c'était pitié |
Calendr. |
petitement |
...La nature a mis dans chaque créature Quelque grain d'une masse où puisent les esprits ; J'entends les esprits-corps et pétris de matière |
Fabl. X, 15 |
pétri, ie |
Morceaux pétrifiés, coquillage, croissance, Caprices infinis du hasard et des eaux, Reparaissent aux yeux plus brillants et plus beaux |
Psyché, I, 18 |
pétrifié, ée |
Quand un moineau du voisinage S'en vint les visiter, et se fit compagnon Du pétulant pierrot et du sage raton |
Fabl. XII, 2 |
pétulant, ante |
Quand je dis point, je veux dire très peu ; Encor ce peu lui donnait de la peine |
Calendr. |
peu |
Le peu qu'il en restait, n'osant quitter son trou, Ne trouvait à manger que le quart de son soûl |
Fabl. II, 2 |
peu |
L'une [femme] encor verte, et l'autre un peu bien mûre |
Fabl. I, 17 |
peu |
...un personnage Lourd et de peu... |
Mandr. |
peu |
Quand on l'ignore [qu'une femme est infidèle], ce n'est rien ; Quand on le sait, c'est peu de chose |
Coupe enchant. |
peu |
Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère |
Fabl. IX, 2 |
peu |
Un païen qui sentait quelque peu le fagot |
Fabl. IV, 19 |
peu |
Est-il juste qu'on meure Au pied levé ? dit-il [le centenaire] : attendez quelque peu |
ib. VIII, 1 |
peu |
Et si j'ai sur ce point Acquis tant soit peu d'habitude |
Fabl. XI, 4 |
peu |
Je m'écarte, je vais détrôner le sophi ; On m'élit roi, mon peuple m'aime |
Fabl. VII, 10 |
peuple [1] |
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle. Eh la peur se corrige-t-elle ? |
Fabl. II, 14 |
peur |
Il leur cria d'un ton à faire peur.... |
Herm. |
peur |
Les gens de naturel peureux Sont, disait-il, bien malheureux |
Fabl. II, 14 |
peureux, euse |
Le phaéton d'une voiture à foin Vit son char embourbé |
Fabl. VI, 18 |
phaéton |
Et ce trésor à part créé [l'âme] Suivrait parmi les airs les célestes phalanges |
Fabl. X, 1 |
phalange [1] |
Et les encore, enfin tout le phébé |
Comment l'esprit. |
phébé [2] |
Eh bien ! gageons nous deux [le soleil et le vent], Dit Phébus, sans tant de paroles, à qui plus tôt aura dégarni les épaules Du cavalier que nous voyons |
Fabl. VI, 3 |
phébus |
Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois |
Fabl. I, 2 |
phénix |
Des forêts où chante en tout temps Philomèle, honneur des bocages, De qui le règne, en nos ombrages, Naît et meurt avec le printemps |
Psyché, I, p. 47 |
philomèle |