Les vérités que, dans chaque science, on appelle principes et qu'on regarde comme la base des vérités de détail, ne sont peut-être elles-mêmes que des conséquences fort éloignées d'autres principes plus généraux que leur sublimité dérobe à nos regards |
Mélanges, etc. t. V, § III |
principe |
Il [Marmontel] répondra sûrement à Votre Majesté avec plus de satisfaction qu'il ne fera à la Sorbonne sur son Bélisaire ; le pauvre garçon est actuellement aux prises avec elle |
Lett. au roi de Pr. 10 avr. 1767 |
prise |
C'est l'histoire privée de Christine et non l'histoire de son royaume que j'ai pour objet dans cet écrit |
Mém. Christ. |
privé, ée [1] |
Le calcul des probabilités est appuyé sur cette supposition, que toutes les combinaisons différentes d'un même effet sont également possibles |
Quest. calc. Probab. Oeuv. t. IV, p. 291, dans POUGENS |
probabilité |
Despréaux fut dans ses premières années le contraire de ces petits prodiges de l'enfance, qui souvent dans l'âge mûr sont à peine des hommes ordinaires |
Éloges, Despr. |
prodige |
Le génie qui produit restera toujours aussi supérieur au copiste qui ne fait qu'imiter, que la nature est au dessus de l'art. |
Éloges, d'Olivet |
produire |
Il [M. de Voltaire] donna à cet abbé Gaultier, qui la lui demanda, une profession de foi écrite tout entière de sa propre main, et par laquelle il déclare qu'il veut mourir dans la religion catholique où il est né |
Lett. au roi de Pr. 1er juill. 1778 |
profession |
L'éloquence n'en use pas autrement ; elle ne peint jamais que le profil |
Apolog. de l'étude, Oeuv. t. IV, p. 212, dans POUGENS. |
profil |
M. de Villoison, que son profond savoir a fait recevoir à l'Académie des belles-lettres de Paris avant l'âge de vingt ans |
Lett. au roi de Pr. 25 avril 1774 |
profond, onde |
Ma tête fatiguée et presque épuisée par quarante ans de méditations profondes |
Tomb. L'Espin. |
profond, onde |
L'économie est plus éclairée que la profusion |
Essai sur la soc. des gens de lettres, Oeuv. t. III, p. 100, dans POUGENS. |
profusion |
On dit qu'il a permission d'aller se promener dans ses abbayes ; on aurait dû l'envoyer promener quatre ans plutôt |
Lett. à Volt. 18 oct. 1760 |
promener |
Parmi les verbes qui se conjuguent avec le pronom personnel se, et qu'il [l'abbé de Dangeau] appelle pronominaux, il en distingue de quatre sortes |
Éloges, Dangeau, note 3 |
pronominal, ale |
La première règle, et la seule raisonnable, est d'écrire comme on prononce : les Italiens nous en donnent l'exemple, et nous devrions le suivre |
Lett. à Voltaire, 26 oct. 1770 |
prononcer |
Cette diversité d'effets provenant tous d'une même cause, peut servir pour le dire en passant, à montrer le peu de justesse de l'axiome prétendu, si souvent mis en usage sur la proportionnalité des causes à leurs effets |
Traité de dynam. Oeuv. t. XIV, p. 225 |
proportionnalité |
Les propositions condamnées étaient, pour la plupart, si mal choisies, qu'on prétend que Louis XIV, en les lisant dans la bulle [Unigenitus], les prit pour les vérités qu'elle ordonnait de croire, en parut très édifié, et fut bien surpris, quoique docile, quand son confesseur le détrompa |
Destruct. des jés. Oeuv. t. V, p. 66 dans POUGENS |
proposition |
Descartes les jugeait [les femmes] plus propres que nous à la philosophie, et une princesse malheureuse a été son plus illustre disciple |
Lett. à J. J. Rouss. Oeuv. t. v, p. 351, dans POUGENS. |
propre |
Si le propre du génie est de créer en grand, celui de l'esprit dans les petits ouvrages est d'imaginer, celui du talent est de mettre en oeuvre, et celui du goût de mettre en place |
Éloges, Saint-Aulaire. |
propre |
Cette louange [du courage, en Louis XIV, vieux et malheureux] eut du moins le mérite que n'avaient pas eu tant d'autres ; elle appartenait en propre au monarque, et n'était ni basse, ni exagérée |
Éloges, Saint-Aulaire. |
propre |
Rentrés enfin tout à fait dans le monde corporel, nous apercevons bientôt l'usage que nous pouvons faire de la géométrie et de la mécanique, pour acquérir sur les propriétés des corps les connaissances les plus variées et les plus profondes |
Disc. prélim. Encycl. Oeuv. t. I, p. 201, dans POUGENS. |
propriété |
Le plus célèbre écrivain de notre nation et de notre siècle [Voltaire] faisait des sermons de ce grand orateur une de ses lectures les plus assidues ; Massillon était pour lui le modèle des prosateurs, comme Racine est celui des poëtes |
Éloges, Massillon. |
prosateur |
Les proscriptions de Sylla, qui avilirent l'esprit de la nation et la préparèrent à l'esclavage |
Éloges, Montesquieu. L. |
proscription |
Despréaux écrivait ordinairement ses ouvrages en prose, avant que de les mettre en vers ; on assure que Racine en usait de même pour ses tragédies |
Éloges, Despréaux. |
prose |
On s'aperçoit facilement des fautes contre la prosodie dans une chanson mal parodiée sur un air connu |
Éloges, Régn. Desmarais note 7 |
prosodie |
La différence peut-être la plus marquée entre la prosodie de la langue française et celle des langue grecque et latine, différence que l'abbé d'Olivet paraît n'avoir pas assez connue, c'est la quantité de syllabes communes que renferme la première |
Éloges d'Olivet, note 7 |
prosodie |
J'ai averti, et je ne saurais trop le répéter, que M. Diderot est auteur du prospectus de l'Encyclopédie, qui termine ce discours, et qui en fait une partie essentielle |
Avertiss. du disc. prélim. |
prospectus |
Nous avions demandé au roi notre protecteur 1500 livres par an pour augmenter nos prix, et exciter l'émulation des jeunes gens ; le roi nous a refusé cette somme |
Lett. à Voltaire, 1er octobre 1676 |
protecteur, trice |
Une protection mal entendue est une véritable guerre qu'on fait aux talents |
Ess. sur la Soc. des g. de lett. Oeuv. t. III, p. 102, dans POUGENS. |
protection |
Borné à la société peu nombreuse de ses amis et, par conséquent, de ses égaux, il n'essuya ni la hauteur des hommes puissants ni le triste honneur d'en être protégé |
Éloges, la Chaussée. |
protéger |
On est protégé par ses supérieurs, on peut être défendu et soutenu par ses égaux ; on est protégé par les autres, on peut se défendre et se soutenir par soi-même |
Synon. Oeuv. t. III, p. 300. dans POUGENS |
protéger |
On dit défendre une cause, soutenir une entreprise, protéger les sciences et les arts |
Synon. Oeuv. t. III, p. 300 |
protéger |
Nos évêques viennent de demander au roi que les enfants des protestants soient déclarés bâtards, et que les voeux monastiques puissent se faire à seize ans |
Lett. au roi de Pr. 15 déc. 1775 |
protestant, ante [1] |
Déjà un très grand nombre de ministres protestants n'a plus d'autre croyance qu'un déisme tempéré et mitigé, qui ne diffère du pur déisme que par le respect qu'ils affectent encore de conserver pour le Christ et pour la Bible |
Éloges, Massillon, note 10 |
protestant, ante [1] |
Plusieurs de ses bons mots [de Pascal] ont même fait proverbe dans la langue ; et les Lettres provinciales seront éternellement regardées comme un modèle de goût et de style |
Éloges, Bossuet, Note 14 |
proverbe |
Sa prudence était trop éclairée pour ressembler à la finesse |
Éloges, Dangeau. |
prudence |
Je dirais à Votre Majesté avec le psalmiste David : Vous avez reçu la louange de la bouche même des enfants |
Lett. au roi de Pr. 30 juillet 1781 |
psalmiste |
Un publiciste allemand trouverait là de quoi faire un gros volume, et le sage d'assez courtes, mais d'assez tristes réflexions |
Dest. des jésuit. Oeuv. t. v, p. 238, dans POUGENS |
publiciste |
Ces inventions guerrières qui, en devenant bientôt communes à tous les peuples, perdent par cette publicité même, sinon leur mérite, au moins leurs avantages |
Éloges, Caillères. |
publicité |
Que dirait Socrate de l'éducation publique qu'on donne à notre jeune noblesse, des puérilités dont on se plaît à la nourrir, comme si on n'avait rien de bon à lui apprendre ? |
Ess. sur la soc. des g. de lettres. Oeuv. t. III, p. 37, dans POUGENS. |
puérilité |
Enfin ce sera un nid de chenilles de moins, et de chenilles très pullulantes et très dangereuses |
Lett. au roi de Pr. 1er janv. 1773 |
pullulant, ante |