L'ouvrage où Votre Majesté loue avec tant d'esprit et de gaieté cette paresse qu'elle pratique si peu |
Lett. au roi de Pr. 16 sept. 1768 |
pratiquer |
Puissiez-vous donner encore longtemps l'exemple et le précepte ! |
Lett. au roi de Prusse, 27 nov. 1777 |
précepte |
Bossuet fut nommé précepteur du Dauphin |
Éloges, Bossuet. |
précepteur |
Il [Newton] trouve par une méthode dont on ne saurait trop admirer la finesse, que la précession annuelle des équinoxes doit être de 50 secondes, telle qu'elle est en effet |
Introd. précess. équin. Oeuv. t. XIV, p. 47, dans POUGENS. |
précession |
Je ne prêcherai point ici aux gens de lettres tous ces lieux communs sur le mépris de la gloire, si souvent et si peu sincèrement recommandé par les philosophes |
Ess. sur la soc. des gens de lett. Oeuv. t. III, p. 48, dans POUGENS. |
prêcher |
L'abbé de Saint-Pierre était si attaché à l'Académie, si persuadé qu'elle l'avait jugé avec une précipitation dont elle se repentait, que, dix-huit mois après sa destitution, il crut pouvoir lui écrire de nouveau, pour la prier de revenir sur son affaire |
Éloges, l'ab. de St-P. note 15 |
précipitation |
Heureuse négligence, puisqu'elle anime et précipite cette marche vigoureuse, où il s'abandonne à toute la véhémence et l'énergie de son âme |
Éloges, Bossuet. |
précipiter |
Elle [la géométrie] est, pour ainsi dire, la mesure la plus précise de notre esprit, de son degré d'étendue, de sagacité, de profondeur, de justesse |
Éloges, Bernoulli. |
précis, ise [1] |
Tous les frères de Despréaux marquaient des talents précoces, et semblaient promettre d'être de grands hommes ; lui seul ne promettait rien, et a tenu ce que promettaient ses frères |
Éloges, Despr. |
précoce |
Qu'un grand nom, pour qui sait penser, est un poids aussi redoutable qu'une célébrité précoce |
Ess. sur la Soc. des gens de lett. Oeuvr. t. III, p. 38 |
précoce |
Je crois que je serai votre précurseur dans l'autre monde, si cela continue |
Lett. à Volt. 13 juin 1770 |
précurseur |
Il [Fléchier] avait fait plus que de rendre justice à la docilité de Fénelon, il l'avait prédite ; les âmes droites et pures se connaissent et se devinent |
Éloges, Fléch. note 10 |
prédire |
Vous comparez la préface de l'Encyclopédie à tout ce que vous avez fait de grand et de mémorable dans la paix, dans la guerre, dans la politique, dans le gouvernement, dans les lettres |
Lett. au roi de Prusse, 15 déc. 1780 |
préface |
Le repos et l'indépendance dont jouissait notre littérateur philosophe, lui parurent préférables au pénible honneur d'élever un prince |
Éloges, Segrais. |
préférable |
Si l'on était réduit à ne conserver qu'un seul poëte parmi tous ceux que l'antiquité nous a laissés, il faudrait peut-être choisir Horace de préférence à tous les autres |
Éloges, Despréaux, note 28 |
préférence |
Les préjugés, de quelque espèce qu'ils puissent être, ne se détruisent pas en les heurtant de front |
Mélanges etc. t. V, Réflexions sur l'ode. |
préjugé [2] |
Il [Segrais] avait préludé à l'une et à l'autre de ces versions poétiques par des églogues publiées avant son Énéide |
Éloges, Segrais. |
préluder |
Il [Voltaire] est resté seul avec un jésuite nommé le P. Adam qui n'est pas, à ce qu'il dit, le premier homme du monde |
Lett. au roi de Pr. 15 avr. 1768 |
premier, ière |
Le premier mérite auprès des hommes n'est pas d'être bon, c'est de leur être utile ou agréable |
Éloges, Despréaux. |
premier, ière |
L'effet de la morale du théâtre est moins d'opérer un changement subit dans les coeurs corrompus, que de prémunir contre le vice les âmes faibles par l'exercice des sentiments honnêtes |
Lett. à J. J. Rouss. |
prémunir |
La même réponse que faisait Molière à ceux qui lui reprochaient d'avoir pris une scène entière à Cyrano de Bergerac : cette scène m'appartient, puisqu'elle est bonne, et je prends mon bien où je le trouve |
Éloges, Despréaux. |
prendre |
Bienfaisant et par conséquent juste, Montesquieu ne voulait rien prendre sur sa famille, ni des secours qu'il donnait aux malheureux, ni des dépenses considérables auxquelles ses longs voyages, la faiblesse de sa vue et l'impression de ses ouvrages l'avaient obligé |
Éloges, Montesq. |
prendre |
Ce piége [une adroite flatterie] ne sera jamais usé ; l'amour propre des rois et des grands s'y prendra toujours |
Éloges, Despréaux, note 13 |
prendre |
Sa vessie le fait souffrir, et il s'en prend à qui il peut |
Lett. à Voltaire, 31 oct. 1761 |
prendre |
Bien préparés contre l'admiration, ils allèrent entendre Fléchier, et se virent forcés d'avouer qu'il était vainqueur |
Éloges, Fléchier. |
préparé, ée |
Que le soleil vienne éclairer tout à coup les habitants d'une caverne obscure, qu'il darde impétueusement ses rayons dans leurs yeux non préparés, il ne fera que les aveugler pour jamais |
Réflex. sur la poés. Oeuv. t. IV, p. 128, dans POUGENS. |
préparé, ée |
Jouir du présent, et s'inquiéter peu de l'avenir, telle est la logique commune, logique moitié bonne, moitié mauvaise, dont il ne faut pas espérer que les hommes se corrigent |
Réfl. sur l'inocul. Oeuv. t. IV, p. 346, dans POUGENS. |
présent, ente [1] |
Une pensée commune ne doit jamais être présentée que pour ce qu'elle est, c'est-à-dire avec une expression simple |
Mél. litt. Oeuv. t. III, p. 153, dans POUGENS |
présenté, ée |
Dans l'affaire du quiétisme, il [l'abbé Fleury] adopta la doctrine de Bossuet, sans perdre l'amitié de Fénelon ; ses lumières le préservèrent des pieuses erreurs de l'un, et sa modération, de l'impétuosité de l'autre |
Éloges, Fleury. |
préserver |
Cela est net, pressant et serré, et je bénis l'auteur de l'extrait, quel qu'il puisse être |
Lett. à Volt. 31 mars 1762 |
pressant, ante |
Moncrif a publié quelques lettres sur des sujets intéressants de morale, en particulier sur cette usure si commune dans le bas peuple, et connue sous le nom de prêt à la petite semaine |
Éloges, Moncrif. |
prêt [2] |
Il joint à l'amabilité à laquelle nos Français prétendent à tort ou à droit, une maturité de raison à laquelle malheureusement ils ne prétendent pas |
Lett. au roi de Pr. 15 sept. 1775 |
prétendre |
Il donnait avec bien plus de plaisir qu'il ne prêtait ; car souvent l'expérience lui avait fait connaître qu'il donnait ce qu'il croyait prêter, et qu'il s'en fallait bien qu'en trompant ainsi sa bienfaisance par une extension forcée, on lui en eût plus d'obligation |
Éloges, Milord Maréchal. |
prêter |
Il avait su faire rire le public aux dépens de ses adversaires ; il leur prêta le flanc en travestissant maladroitement l'objet de leur culte |
Éloges, Lamotte. |
prêter |
Ces prétoriens ou janissaires du saint-siége [les jésuites] devenus odieux au saint-siége même |
Éloges, d'Olivet, note 1 |
prétorien, ienne |
Votre Majesté croira-t-elle que l'archevêque de Paris (qui, par parenthèse, se meurt en ce moment d'hydropisie) a demandé et obtenu que, dans les pièces de théâtre nouvelles, le mot de prêtre ne fût pas prononcé ? |
Lett. au roi de Pr. 14 déc. 1781 |
prêtre |
La morale est comme la médecine, beaucoup plus sûre dans ce qu'elle fait pour prévenir les maux, que dans ce qu'elle tente pour les guérir |
Lett. à J. J. Rouss. |
prévenir |
L'abbé Testu, dans les sociétés où il vivait, cherchait à jouer un rôle distingué, et à se rendre l'objet principal ; ce défaut a été celui de plus d'un homme d'esprit, qui par cette raison aimait mieux vivre avec des sots qu'avec ses pareils |
Éloges, Testu. |
principal, ale [1] |
Cette gaieté annonce en elle [Votre Majesté] un principe de vie encore très animé |
Lett. au roi de Prusse, 26 oct. 1781 |
principe |
Plus on diminue le nombre des principes d'une science, plus on leur donne d'étendue, puisque, l'objet d'une science étant nécessairement déterminé, les principes appliqués à cet objet seront d'autant plus féconds qu'ils seront en plus petit nombre |
Disc. Encycl Oeuv. t. I, p. 202, dans POUGENS |
principe |