Quelquefois un souffle rapide Obscurcit un moment sous sa vapeur humide L'or, qui reprend soudain sa brillante couleur ; Ainsi du Sirius, ô jeune bien-aimée, Un moment l'haleine enflammée De ta beauté vermeille a fatigué la fleur |
à Fanny malade. |
fleur |
Quand la douleur N'avait point de ta joue éteint la jeune fleur |
43 |
fleur |
Le vent impétueux qui soufflait dans ses voiles L'enveloppe ; étonnée et loin des matelots, Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots |
Élég. XX |
flot [1] |
Aimer, sentir, c'est là cette ivresse vantée Qu'aux célestes foyers déroba Prométhée |
Ép. I |
foyer |
Il était économe et soigneux de son bien ; Mais l'hospitalité, leur antique lien, Fit les frais de ce jour comme d'un jour de fête |
Fable (Rat des champs et rat de ville) |
frais [2] |
Si mes pensers les plus secrets Ne froncèrent jamais votre sourcil sévère |
Iambes, III |
froncer |
....J'ai fui la ville aux muses si contraire Et l'écho fatigué des clameurs du vulgaire |
Élég. XI |
fuir |
La santé que j'appelle et qui fuit mes douleurs, Bien sans qui tous les biens n'ont aucunes douceurs |
Élég. VI |
fuir |
Ô jours de mon printemps, jours couronnés de rose, à votre fuite en vain un long regret s'oppose |
Élég. XVI |
fuite |
Quand Louis et Colbert, sous les murs de Versailles, Réparaient des beaux-arts les longues funérailles |
l'Invention. |
funérailles |
Un coup d'oeil caressant furtivement jeté |
Odes, IV |
furtivement |
Ah ! n'éprouvez jamais les douleurs de l'amour ; Elles hâtent encor nos fuseaux si rapides |
Élég. X |
fuseau |
J'aime un sein qui palpite et soulève une gaze |
Poésies diverses, p. 231 |
gaze |
Cette princesse est si bonne, si généreuse, Si, pauvre et généreux, son coeur vient de souffrir Aux cris d'un indigent qu'il n'a pu secourir |
Élég. XX |
généreux, euse |
Je ne demande point.... Ni même, voeu plus doux ! que la main d'Uranie Embellisse mon front des palmes du génie |
Ép. I |
génie |
Ils reçurent du ciel un coeur tel que le nôtre ; Ce coeur fut leur génie ; il fut leur Apollon, Et leur docte fontaine et leur sacré vallon |
Ép. I |
génie |
Non, l'amour, l'amitié, la sublime harmonie, Tous ces dons précieux n'ont qu'un même génie : Même souffle anima le poëte charmant, L'ami religieux et le parfait amant |
ib. |
génie |
[France] Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs |
Hymne à la France. |
glaçant, ante |
La vie est-elle toute aux ennuis condamnée ? L'hiver ne glace point tous les mois de l'année |
Élég. XXVII |
glacer |
Ma muse aux durs glaçons ne livre point ses pas ; Délicate, elle tremble à l'aspect des frimas ; Et près d'un pur foyer, cachée en sa retraite, Entend les vents mugir, et sa voix est muette |
Élég. 1 |
glaçon |
C'est ainsi que Minerve, en un instant formée, Du front de Jupiter s'élance toute armée, Secouant et le glaive et le casque guerrier, Et l'horrible Gorgone à l'aspect meurtrier |
Invention. |
gorgone |
Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui ? Serait-ce un habitant de l'empire céleste ? Ses traits sont grands et fiers.... |
Idylles, aveugle |
grand, ande |
n° 37 Chanter Pomone et Pan, les ruisseaux, les moissons, Les vierges aux doux yeux et les grottes muettes, Et de l'âge d'amour les ardeurs inquiètes |
Idylles, Épilogue. |
grotte |
....Apollon, je périrai sans doute, Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant |
Idylle, l'Aveugle. |
guide [1] |
Si parfois, un penchant impérieux et tendre Vous guidant vers la tombe où je suis endormi, Vos yeux en approchant pensent voir leur ami |
Élég. VII |
guider |
Quels beaux échanges d'amitié Font digne de regrets l'habitacle des hommes ? |
ïambe III |
habitacle |
Smyrne qu'habite encor le souvenir d'Homère |
Él. VI |
habiter |
Souvent ce souffle pur dont l'homme est animé.... Redoute un autre ciel, et ne veut plus nous suivre Loin des lieux où le temps l'habitua de vivre |
Él. VI |
habituer |
Haletant vers le gain, les honneurs, la richesse |
Élég. 33 |
haleter |
Harmonieux vieillard, tu n'as donc point chanté ? Quelques sons de ta voix auraient tout acheté |
Idylles, l'Aveugle. |
harmonieux, euse |
....Ces chanteurs divins, dont les doctes prestiges Ont aux fleuves charmés fait oublier leur cours, Aux troupeaux l'herbe tendre, au pasteur ses amours |
Idylles, Épil. |
herbe |
[Le centaure] Riphée Qui portait sur ses crins, de taches colorés, L'héréditaire éclat des nuages dorés |
Idylles, l'Aveugle. |
héréditaire |
Inventer ... Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante Hérisser d'un lion la crinière sanglante |
Invention. |
hérisser |
Voyageons dans leur âge [des anciens], où libre, sans détour, Chaque homme ose être un homme et penser au grand jour |
l'Invention. |
homme |
La vertu seule est libre : honneur de notre histoire, Notre immortel opprobre y vit avec ta gloire [Charlotte Corday] ; Seule tu fus un homme, et vengeas les humains |
Ode IX |
homme |
J'ai honte à ma fortune, en regardant la tienne |
Idylles, le Mendiant. |
honte |
Tu [France] ne sens point du nord les glaçantes horreurs |
Hymne à la France. |
horreur |
Regarde un étranger qui meurt dans la poussière, Si tu ne tends vers lui ta main hospitalière |
Idylles, le Mendiant. |
hospitalier, ière |
La jeune enfant approche, il rit, lui tend la main : Car c'est toi, lui dit-il, c'est toi qui la première, Ma fille, m'as ouvert la porte hospitalière |
ib. |
hospitalier, ière |
Je voulais des grands dieux implorer la bonté, Surtout de Jupiter, dieu d'hospitalité |
Idylles, l'Aveugle. |
hospitalité |