L'Académie en corps a beau le censurer [le Cid] ; Le public révolté s'obstine à l'admirer |
Sat. IX |
obstiner |
J'occupe ma raison d'utiles rêveries |
Ép. VI |
occuper |
On ne peut pas toujours travailler, prier, lire : Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire |
Sat. X |
occuper |
L'ode avec plus d'éclat et non moins d'énergie, Élevant jusqu'au ciel son vol ambitieux, Entretient dans ses vers commerce avec les dieux ; Aux athlètes dans Pise elle ouvre la barrière, Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière, Mène Achille sanglant au bord du Simoïs, Ou fait fléchir l'Escaut sous le joug de Louis |
Art p. II |
ode |
Il n'est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux |
Art p. III |
odieux, euse |
Je sais que d'un conte odieux Vous avez comme moi sali votre mémoire |
Sat. X |
odieux, euse |
À côté de ce plat paraissaient deux salades, Dont l'huile de fort loin saisissait l'odorat |
Sat. III |
odorat |
Combien n'a-t-on point vu de belles aux doux yeux, Avant le mariage anges si gracieux... |
Sat. X |
oeil |
Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue |
Sat. IX |
oeil |
Mais le prélat vers lui fait une marche adroite, Il l'observe de l'oeil |
Lutr. V |
oeil |
La Pucelle [poëme de Chapelain] est encore une oeuvre bien galante |
Sat. III |
oeuvre |
....Lorsque Chapelain met une oeuvre en lumière, Chaque lecteur d'abord lui devient un Linière |
ib. IX |
oeuvre |
Donnons à ce grand oeuvre une heure d'abstinence |
Lutr. IV |
oeuvre |
Mais souvent sur ses vers un auteur intraitable à les protéger tous se croit intéressé, Et d'abord prend en main le droit de l'offensé |
Art p. I |
offensé, ée |
Les trois que Dieu destine à ce pieux office |
Lutr. I |
office [1] |
L'office de la nuit, du matin, du soir Quelle fureur, dit-il, quel aveugle caprice, Quand le dîner est prêt, vous appelle à l'office ? |
Lutr. I |
office [1] |
J'en suis fourni, Dieu sait [de poivre] ! et j'ai tout Pelletier Roulé dans mon office en cornets de papier |
Sat. III |
office [2] |
Mais, depuis trois moissons, à leur saint assemblage L'official a joint le nom de mariage |
Lutr. I |
official |
Le vigilant Girot court à lui [le chantre de la Sainte Chapelle] le premier ; C'est d'un maître si saint le plus digne officier ; La porte dans le choeur à sa garde est commise |
Lutr. IV |
officier [2] |
De mes sonnets flatteurs lasser tout l'univers, Et vendre au plus offrant mon encens et mes vers |
Sat. I |
offrant |
[La dévote qui....] les yeux vers le ciel, pour se le faire ouvrir, Offre à Dieu les tourments qu'elle me fait souffrir |
Sat. X |
offrir |
L'Évangile à l'esprit n'offre de tous côtés Que pénitence à faire et tourments mérités |
Art p. III |
offrir |
Qu'aurait-on dit de Virgile, bon Dieu ! si à la descente d'Énée dans l'Italie, il lui avait fait conter par un hôtelier l'histoire de Peau d'âne et des contes de ma mère l'oie ? |
Dissert. sur Joconde (en 1669) |
oie |
Sors de ce lit oiseux qui te tient attaché |
Lutr. I |
oiseux, euse |
Aux élans redoublés de sa voix douloureuse, Tous ses valets tremblants quittent la plume oiseuse |
ib. IV |
oiseux, euse |
[Qui] Soutient, dans les langueurs de son oisiveté ... Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire |
Épît. X |
oisiveté |
Les chanoines vermeils et brillants de santé S'engraissent d'une sainte et longue oisiveté |
Lutrin, I |
oisiveté |
Et son feutre à grands poils ombragé d'un panache |
Sat. III |
ombragé, ée |
Ce pupitre fatal qui me doit ombrager |
Lutr. IV |
ombrager |
Déjà moins plein de feu, pour animer ma voix J'ai besoin du silence et de l'ombre des bois |
Épître VI |
ombre [1] |
C'est une ombre au tableau qui lui donne du lustre |
Sat. IX |
ombre [1] |
C'est d'un roi que l'on tient cette maxime auguste, Que jamais on n'est grand qu'autant que l'on est juste |
Sat. X |
on |
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement |
Art p. I |
on |
Car le feu dont la flamme en onde se déploie Fait de notre quartier une seconde Troie |
Sat. VI |
onde |
On ne peut jamais faire un bon opéra, parce que la musique ne saurait narrer ; que les passions n'y peuvent être peintes dans toute l'étendue qu'elles demandent ; que d'ailleurs elle ne saurait souvent mettre en chant les expressions vraiment sublimes et courageuses |
Fragm. d'un prolog. d'opéra, avert. |
opéra |
Par toi-même bientôt conduite à l'Opéra, De quel air penses-tu que ta sainte verra D'un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse.... Entendra ces discours sur l'amour seul roulants, Ces doucereux Renauds, ces insensés Rolands... ? |
Sat. X |
opéra |
Bien que j'aie toujours entendu prononcer des opéras comme on dit des factums et des totons, je ne voudrais pas assurer qu'on le doive écrire, et je pourrais bien m'être trompé en l'écrivant de la sorte |
Réflexions crit. sur Longin, VIII |
opéra |
Pour la voir aussitôt de douleur oppressée |
Sat. X |
oppressé, ée |
Oh ! que si cet hiver un rhume salutaire, Guérissant de tous maux mon avare beau-père, Pouvait, bien confessé, l'étendre en un cercueil, Et remplir sa maison d'un agréable deuil ! Que mon âme, en ce jour de joie et d'opulence, D'un superbe convoi plaindrait peu la dépense ! |
Ép. V |
opulence |
Quand je vois.... nos vaisseaux, domptant l'un et l'autre Neptune, Nous aller chercher l'or malgré l'onde et le vent |
Disc. au roi. |
or [2] |