....que l'un des Capets.... Ait de trois fleurs de lis doté leur écusson |
Sat. v. |
écusson |
Et qu'une main savante, avec tant d'artifice, Bâtit de ses cheveux le galant édifice |
Sat. X |
édifice |
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajoutez quelquefois et souvent effacez |
Art p. I |
effacer |
Son amante effarée Demeure le teint pâle.... |
Lutr. II |
effaré, ée |
Malheureux, laisse en paix ton cheval vieillissant, De peur que tout à coup, efflanqué, sans haleine, Il ne laisse en tombant son maître sur l'arène |
Ép. X |
efflanqué, ée |
Jamais blessant leurs vers, il n'effleura leurs moeurs |
Épit. X |
effleurer |
Quand un autre à l'instant s'efforçait de passer |
Sat. VI |
efforcer (s') |
Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne, Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine ; Le chanoine pourtant l'enlève sans effort |
Lutrin, V |
effort |
Mille oiseaux effrayants, mille corbeaux funèbres, De ces murs désertés habitent les ténèbres |
Lutr. III |
effrayant, ante |
Les cloches dans les airs, de leurs voix argentines, Appelaient à grand bruit les chantres à matines, Quand leur chef, agité d'un sommeil effrayant, Encor tout en sueur, se réveille en criant |
ib. IV |
effrayant, ante |
Et voit-on, comme lui, les ours ni les panthères S'effrayer sottement de leurs propres chimères ? |
Sat. VIII |
effrayer |
On vit avec horreur une muse effrénée Dormir chez un greffier la grasse matinée |
Ép. V |
effréné, ée |
Je me retire donc encor pâle d'effroi ; Mais le jour est venu quand je rentre chez moi |
Sat. VI |
effroi |
Au mépris du bon sens, le burlesque effronté Trompa les yeux d'abord, plut par sa nouveauté |
Art p. I |
effronté, ée, |
Ces douces Ménades.... Se font des mois entiers, sur un lit effronté, Traiter d'une visible et parfaite santé |
Sat. X |
effronté, ée, |
Un Hérode, un Tibère effroyable à nommer |
Sat. X |
effroyable |
Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux, il faut qu'il nous endorme |
Art p. I |
égal, ale |
Rien n'égale en fureur, en monstrueux caprices, Une fausse vertu qui s'abandonne aux vices |
Sat. X |
égaler |
Or cette égalité dont se forme le sage, Qui jamais moins que l'homme en a connu l'usage ? |
Sat. VIII |
égalité |
Tu dirais, reprenant ta pelle et ton râteau : J'aime mieux mettre encor cent arpents au niveau Que d'aller, follement égaré dans les nues, Me lasser à chercher des visions cornues |
Épît. X |
égaré, ée |
De la foi d'un chrétien les mystères terribles D'ornements égayés ne sont pas susceptibles |
Art p. III |
égayé, ée |
Ainsi, dans cet amas de nobles fictions, Le poëte s'égaye en mille inventions |
Art p. III |
égayer [1] |
D'un ciment éternel ton Église est bâtie, Et jamais de l'enfer les noirs frémissements N'en pourront ébranler les fermes fondements |
Lutr. VI |
église |
Viendrai-je en une églogue, entouré de troupeaux, Au milieu de Paris enfler mes chalumeaux, Et, dans mon cabinet assis auprès des hêtres, Faire dire aux échos des sottises champêtres ? |
Sat. IX |
églogue |
Mais souvent dans ce style un rimeur aux abois Jette là de dépit la flûte et le hautbois, Et, follement pompeux dans sa verve indiscrète, Au milieu d'une églogue entonne la trompette |
Art p. II |
églogue |
Le faux honneur.... Avant tout aux mortels prescrit de se venger, L'un l'autre au moindre affront les force à s'égorger |
Sat. X |
égorger |
Que dis-tu de m'y voir rêveur, capricieux, Tantôt baissant le front, tantôt levant les yeux, De paroles en l'air par élans envolées, Effrayer les oiseaux perchés dans mes allées ? |
Épît. X |
élan [1] |
Aux élans redoublés de sa voix douloureuse Tous ses valets tremblants quittent la plume oiseuse |
Lutr. IV |
élan [1] |
Et les yeux vers le ciel de fureur élancés |
Sat. IV |
élancé, ée |
Vendôme, que soutient l'orgueil de sa naissance, Au même instant dans l'onde impatient s'élance |
Épît. IV |
élancer |
Contre moi sur mon banc je le vois qui s'élance |
Lutrin, IV |
élancer |
Imitons de Marot l'élégant badinage |
Art poét. I |
élégant, ante |
La plaintive élégie en longs habits de deuil Sait les cheveux épars gémir sur un cercueil ; Elle plaint des amants la joie et la tristesse, Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse ; Mais, pour bien expliquer ses caprices heureux, C'est peu d'être poëte, il faut être amoureux |
Art poét. II |
élégie |
La première et la plus considérable source du sublime est une certaine élévation d'esprit qui nous fait penser heureusement les choses |
Longin, ch. VI |
élévation |
À la fin tous ces jeux que l'athéisme élève |
Art p. II |
élever |
Si, après avoir ouï un endroit [d'un ouvrage] plusieurs fois, nous ne sentons point qu'il nous élève l'âme |
Long. ch. V |
élever |
Que l'on tire au billet ceux que l'on doit élire |
Lutrin, I |
élire |
Ces esprits frivoles.... Avalent sans dégoût le plus grossier éloge |
Épît., IX |
éloge |
Tout éloge imposteur blesse une âme sincère |
ib. |
éloge |
Il vous comble partout d'éloges fastueux |
Art p. 1 |
éloge |